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“Victoire” en trompe-l’œil contre l’Etat islamique en Syrie, ou la tête sans le territoire…


Les Forces Démocratiques Syriennes appuyées par la Coalition ont annoncé la “reprise totale” du territoire occupé par Daech, avec la chute de Baghouz (Syrie) en apothéose. Le dernier bastion, à l’est de l’Euphrate et tout près de la frontière avec l’Iraq, est tombé. Soit. Si un Etat a besoin d’un territoire, d’une population et d’un gouvernement alors oui, Daech n’est plus. Toutefois, l’idéologie, elle, est bien vivante, et ses sources vives sont transmises dans le monde entier par une entreprise de communication fort bien rodée et redoutablement efficace. Tous les observateurs s’accordent sur le fait que la fin “territoriale” de Daech ne signifie en RIEN la mort de l’organisation terroriste et de son idéologie islamiste en tant que telles. Alexandre del Valle revient sur ces éléments et montre que, après s’être réjoui de ce qui a pu être accompli en Syrie contre l’aspect guérilla de Daech, l’heure doit être aussi à la vigilance. Il y a même lieu de s’inquiéter d’un prévisible retour à un terrorisme de clandestinité plus “traditionnel” et moins déterritorialisé à la Al-Qaïda, d’autant que l’Etat islamique est plus que jamais en situation de concurrence avec la centrale benladenienne.

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