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Pour “un Tribunal de Nuremberg du communisme” ou comment vaincre le terrorisme intellectuel marxiste


La gauche et l’extrême-gauche ont réussi à se présenter comme l’horizon indépassable de la Résistance face à une droite proto-pétainiste forcément suspecte et dont l’ADN naturel ou larvé serait nazi-fasciste”, explique l’essayiste Alexandre del Valle, pour qui la “droite”, les libéraux et même les vrais progressistes démocrates antitotalitaires attachés à l’Etat régalien doivent engager un combat culturel.


La condamnation à la prison à vie, le 16 novembre dernier, des deux plus hauts dirigeants cambodgiens communistes « khmers rouges » nous rappelle que le communisme a été le plus meurtrier des totalitarismes du XXe siècle. Mais le fait que le motif de la condamnation soit le « génocide » des minorités cambodgiennes et non l’adhésion au totalitarisme communiste lui-même, qui a frappé l’ensemble de la société cambodgienne, en dit long sur la persistante impunité du « fascisme rouge ».


L’extrême gauche marxiste exerce d’ailleurs toujours, malgré les crimes monstrueux des Lénine, Staline, Pol Pot, Mao, Enver Hodja, Ceausescu, Kim Jong Il (et Un), son hégémonie idéologique. Et là où elle n’exerce pas le terrorisme physique, elle continue à pratiquer un terrorisme intellectuel sous couvert d’antifascisme, d’antiimpérialisme ou d’antisionisme. Cette étonnante impunité d’une l’idéologie qui a tué, persécuté et appauvri partout où elle a été appliquée, ne serait pas possible si le communisme avait été une fois pour toutes solennellement condamné juridiquement, politiquement, moralement par un tribunal universel comme cela fut le cas pour le nazisme et le fascisme à Nuremberg.




Du Cambodge des Khmers Rouges au Brésil de Bolsonaro : la difficulté persistante à condamner et combattre le communisme sans être soumis à la reductio ad hitlerum


Après quarante ans, le régime du « Kampuchéa démocratique » a donc finalement été qualifié de « génocidaire » par les Chambres extraordinaires des tribunaux cambodgiens (CETC), en fait un tribunal ad hoc parrainé par les Nations Unies pour juger au nom du « peuple cambodgien » les anciens dirigeants khmers rouges Khieu Samphan et Nuon Chea, respectivement chef d’Etat et idéologue du régime khmer rouge.


Le verdict historique prononcé le 16 novembre dernier contre le régime communiste totalitaire le plus monstrueux (en proportion) du XXe siècle mérite qu’on s’y attarde, car contrairement à ce que pensent nombre de personnes qui saluent cette condamnation des sanguinaires disciples khmers rouges de Pol Pot, ce n’est pas le communisme en tant que tel qui vient d’être incriminé, puisque le tribunal ad hoc cambodgien appuyé par les Nations Unies a condamné le « génocide » de deux millions de personnes (entre 1975 et 1979) issues des ethnies minoritaires, ce qui ne reflète qu’une partie de l’horreur.


Pourtant, la motivation idéologique de ce génocide fut bien le communisme de Pol Pot (formé au parti communiste français) et la volonté d’éradiquer la classe « bourgeoise-monarchique », vue comme « ennemie du peuple ». Toutefois, malgré son caractère partiel, la condamnation a ceci de positif qu’elle nous rappelle que les régimes communistes d’hier et d’aujourd’hui (soviétique léniniste-stalinien, nord-coréen, chinois, cubain, nicaraguayen, vietnamien, érythréen, albanais, yougoslave, Ethiopien, vénézuélien-chaviste, etc.) ont pu être aussi totalitaires que le nazisme, car le totalitarisme rouge est responsable de la mort d’environ cent de millions de victimes… un chiffre tristement inégalé.


Les crimes du communisme n’ont toujours pas mis fin au philo-marxisme


On se rappelle que durant des années, dans les salons de Germain-des-Près, il « valait mieux avoir tort avec Sartre que raison avec Raymond Aaron », bref, s’incliner devant l’ex-collabo passif Sartre devenu stalinien plutôt que de lire l’ancien homme de gauche résistant Aaron devenu le défenseur du libéralisme face aux totalitarismes. Et ce manichéisme, moins flagrant aujourd’hui mais toujours de mise, explique la diabolisation persistante de la droite (soumise à la reductio ad hitlerum par la gauche), puis l’impunité de l’extrême gauche en général.

Excusée par avance au nom du « combat anti-fasciste » en faveur des « opprimés », la gauche marxiste anti-occidentale est depuis des décennies la mouvance idéologique la plus impunément violente, totalitaire, liberticide, haineuse, y compris en Europe, où depuis les « années de plombs », les terroristes des Brigades rouges, la Fraction Armée Rouge, Action Directe jusqu’aux actuels Black Blocs, casseurs syndicalistes ou autres zadistes, sans oublier les cellules trotskistes antifas et les adeptes de Chavez-Maduro, l’ultragauche fait toujours passer sa violence et sa haine de classe comme légitimes. Dans le même temps, ceux qui tentent de résister à ce « fascisme rouge » sont forcément des « salops », des « chiens » d’anti-communistes (Sartre), des « ennemis » des travailleurs, ou des « fascistes-racistes ».


D’évidence, si la violence « marxiste-révolutionnaire » et « anticapitaliste » choque toujours moins qu’une violence même bien moindre d’extrême droite ; si les massacres et dégâts des totalitaires rouges sont toujours excusés ou présentés comme des « réactions » à la « bête immonde fasciste » (même inexistante), c’est bien parce que, depuis la Seconde Guerre mondiale, seule l’idéologie nazie-fasciste a été condamnée moralement et judiciairement (à juste titre), au Tribunal de Nuremberg, ce qui a permis dans de nombreux pays comme la France ou l’Allemagne de pénaliser son expression publique.


Pendant ce temps, la gauche et l’extrême gauche ont réussi à se présenter comme l’horizon indépassable de la Résistance face à une droite proto-pétainiste forcément suspecte et dont l’ADN naturel ou larvé serait nazi-fasciste. D’où la sommation continuelle pour cette dernière de se soumettre moralement et sémantiquement à la doxa de la gauche justicialiste. Afin qu’il y ait enfin un jour une plus grande équité en matière de disqualification des totalitarismes, rouges, bruns ou verts d’ailleurs, une condamnation globale et définitive du communisme est plus que jamais nécessaire.


Cette nécessité est la condition sine qua non pour réussir à faire perdre à la gauche marxiste-léniniste, trotskiste ou maoïste, son magistère moral immérité et donc son hégémonie intellectuelle et médiatique, plus fortes que jamais dans l’éducation, les médias et surtout en matière d’immigrationnisme et de destruction des fondements de l’Etat-Nation régalien.


100 millions de morts du communisme, la plus meurtrière des idéologies totalitaires de tous les temps


A la fin des années 1990, les auteurs du désormais célèbre Le Livre noir du communisme, ouvrage collectif sous la direction de Stéphane Courtois, préfacé par François Furet, ont prouvé de façon magistrale que « la palme de la folie meurtrière » du communisme est revenue aux Khmers rouges qui ont éliminé, de 1975 à 1979, entre 1,3 et 2,3 millions de personnes sur 7,5 millions de Cambodgiens, soit un tiers de la population !

Pourtant, la condamnation des criminels khmers rouges a surtout retenu la notion de « génocide » envers des minorités et pas celle de « crime communiste ». La raison est la même que celle évoquée plus haut : jamais le marxisme ne peut être incriminé en tant que tel car il n’est JAMAIS responsable des horreurs que ses adeptes « infidèles » produisent « par erreur », de la même manière que l’islam n’est jamais jugé responsable du jihad et des régimes qui pratiquent la charia par « infidélité ».


Le fait que ceux qui ont déclenché les procès contre le régime des Khmers rouges soient eux-mêmes des communistes (le leader communiste vietnamien Hun Sen a pris la tête du Cambodge en 1985), donc eux aussi responsables de massacres de « bourgeois », explique que la condamnation des Khmers rouges ait porté sur le crime de « génocide » des ethnies minoritaires décimées entre 1975 et 1979 et non sur le fait qu’ils aient massacré un tiers de leur peuple, y compris les non-minoritaires, au nom du totalitarisme rouge, du seul fait qu’ils étaient coupables d’être anticommunistes.


D’une manière générale, Le Livre noir du communisme a démontré que les diverses tentatives de construction de « l'homme nouveau » propres aux différents régime communistes ont causé la mort de 85 millions de personnes dans le monde au XXe siècle, chiffre que nombre d’autres experts estiment plutôt à 100 millions de victimes si l’on inclut les famines, les massacres du Kominterm qui fit tuer des milliers de membres des Brigades internationales « hors ligne» durant la guerre d’Espagne, et si l’on va jusqu’à nos jours.

En effet, la « comptabilité » des auteurs du Livre noir s’arrêtant dans les années 1980, le totalitarisme marxiste a continué depuis lors à tuer et à opprimer à Cuba, en Corée du Nord ou dans la Chine post-maoïste ou néo-maoïste, sans oublier la folie du régime « bolivariste » de Chavez et Maduro au Venezuela ou les crimes du mouvement narco-révolutionnaire marxiste colombien FARC.


Pour revenir à la genèse du communisme soviétique, qui a inspiré nombre d’autres dictatures rouges ultérieures, l’un des auteurs du Livre noir du communisme, Nicolas Werth, a montré qu’en 1917-1921, l'exercice de la « terreur » (terme inventé par les révolutionnaires robespierristes français qui ont génocidé les Vendéens) était le « mode de gouvernement » du soviétisme. Il a également rappelé que l'impulsion criminelle a d’abord été celle de Lénine (prénom très à la mode à Cuba ou au Venezuela chers aux communistes français) avant d’être le fait de Staline.

Curieusement, ce dernier demeure toujours aujourd’hui le seul dictateur rouge qu’il est acceptable de critiquer sans paraître « réactionnaire ». Pourtant, Léon Trotski, avant d’être assassiné par Staline, fut tout de même le créateur de la terrible Armée rouge soviétique. Il voulait certes étendre la révolution à la terre entière alors que Staline voulait se concentrer sur l’URSS. Quant à Lénine, l’initiateur du bolchévisme et prédécesseur de Staline, il a été le premier grand criminel-dictateur rouge responsable de l’assassinat de centaines de milliers de prêtres, de nobles, de paysans, de « Blancs » antirévolutionnaires.


A ce propos, le livre de mon défunt ami et maître Vladimir Volkoff, La Trinité du Mal, a parfaitement mis en évidence la nature criminelle, cynique et terrifiante de ces trois révolutionnaires marxistes dont les adeptes « antifascistes » décomplexés continuent de tuer, opprimer et ostraciser partout dans le monde sans complexe et en toute impunité, y compris en Occident. Autre auteur du Livre noir du communisme, Jean-Louis Margolin a également montré que les massacres de la Chine de Mao - étonnamment bien mieux vu en Occident que Staline (des grands journalistes et philosophes se réclament fièrement de lui) - ont fait 72 millions de morts, en plus des millions de personnes « rééduquées » (« révolution culturelle » et « Grand Bond en avant »).


Le régime communiste chinois continue d’ailleurs de tuer (premier pays avant l’Iran et l’Arabie saoudite en nombre de crimes politiques annuels et d’emprisonnements arbitraires), tout comme la Corée du Nord, Cuba ou le Venezuela de Chavez-Maduro, bien moins montrés du doigt que les « populistes » Orban-Trump-Salvini, qui ne tuent pourtant personne. Mais ces « fascistes-populistes », en réalité « conservateurs-souverainistes », sont coupables d’anticommunisme et de nationalisme, ce qui heurte le projet de révolution prolétarienne et choque les adeptes du « Village Global ».


Deux poids deux mesures persistant : bon communisme versus mauvais fascisme


Stéphane Courtois, le coordinateur du Livre noir du communisme, conclut que « les crimes du communisme n'ont pas été soumis à une évaluation légitime et normale, tant du point de vue historique que du point de vue moral ». Sans surprise, la volonté de faire entrer les crimes du communisme dans la définition des totalitarismes criminels et génocidaires élaborée par le tribunal antinazi de Nuremberg, n’a jamais pu aboutir, et les lobbies marxistes et politiquement corrects qui ne peuvent ranger le Mal que dans la seule catégorie du nazi-fascisme ont même affirmé que l’idée d’un « Nuremberg » du communisme serait une initiative d’extrême droite, notamment parce que le FN de Jean Marie Le Pen l’aurait avancée dans le passé.


C’est oublier que l’idée a été surtout défendue par le plus grand dissident soviétique Soljenitsyne ; qu’elle est assumée par nombre d’historiens antitotalitaires lecteurs d’Annah Arendt et de Raymond Aaron, et qu’elle est préconisée par les co-auteurs du Livre noir précité, presque tous d’anciens militants marxistes. Enfin, Stéphane Courtois, peu suspect de « fascisme » et même de « droitisme », s’indigne ainsi du refus de nombre d’intellectuels et politiques occidentaux et explique leur postulat ignoble : « La mort de faim d'un enfant de koulak ukrainien délibérément acculé à la famine par le régime stalinien ne vaut pas la mort de faim d'un enfant juif du ghetto de Varsovie acculé à la famine par le régime nazi. »


Le grand historien François Furet soutenait d’ailleurs totalement l’initiative de Courtois : « Le remodelage de ces deux sociétés fut envisagé de la même manière, même si les critères d'exclusion n'étaient pas les mêmes », et il est clair que les massacres soviétiques de certains milieux sociaux (y compris femmes et enfants) perçus comme des classes « héréditaires », n’ont rien à envier aux crimes nazis. Est-ce en effet « mieux » d’être massacré en raison de la « lutte des classes » plutôt qu’au nom de la « lutte des races », parce que l’on est « paysan » et non « étranger », « chrétien » plutôt que « non-aryen », « bourgeois » plutôt que « judéo-maçonnique », « sioniste » plutôt que « juif », « occidental » plutôt que « métèque » ?


D’ailleurs, les grands massacres ethniques, les déportations de nationalités ou les génocides de minorités organisés par Staline, les Khmers rouges ou les communistes chinois aujourd’hui (contre les minorités bouddhistes tibétaines et les musulmans ouïgours du Xinjang) montrent que le communisme a su lui aussi investir le registre du racisme, du génocide et de l’antisémitisme, certes sous couvert d’antisionisme et « d’anti-impérialisme ».

François Furet rappelle d’ailleurs, à propos du funeste « Che », que cet homme - dont nombre d’« antifascistes » brandissent le t-shirt et chantent les refrains - brassa camps de travail et pelotons d'exécution, fit massacrer en Angola des milliers de noirs et en Amérique latine tant d’amérindiens. Loin d’être ce héros romantique et romancé que l’on présente trop souvent, ce grand bourgeois argentin sans pitié envers les « ennemis idéologiques » fit massacrer des milliers de paysans innocents, d’enfants et de femmes issus de cette classe « réactionnaire » maudite et qui eurent le malheur de croiser ses milices « révolutionnaires ».



Brésil, la faute impardonnable du nouveau diable-populiste en chef Bolsonaro : rompre avec la dictature de Cuba et bannir le communisme


Cette dissymétrie dans l’indignation antitotalitaire explique qu’aujourd’hui encore, un homme politique européen peut aller saluer les autorités « révolutionnaires » du régime dictatorial cubain ou du « bolivarisme » vénézuélien ; peut se montrer nostalgique de l’antisémite-léniniste Salvador Allende ou des sandinistes nicaraguayens, peut se vanter d’avoir été maoïste, bolchévique-lénino-stalinien ou trotskiste dans sa jeunesse. En revanche, un Orban et un Trump sont traités de fascistes parce qu’ils rejettent l’idéologie communiste comme le mondialisme politiquement correct.

Et le « populiste » latino-américain Bolsonaro, bien plus diabolisé en Occident que le militant marxiste qui l’a poignardé durant sa campagne présidentielle, est fascisé sous prétexte qu’il préfère ouvertement, comme Ronald Reagan avant lui ou les Contras, certains régimes militaires anti-communistes à la révolution castriste ou « bolivarienne », adulée par le parti des Travailleurs des ex-présidents brésiliens Lula-Roussef, quant à eux chouchoutés par l’Europe en dépit de leur méga-corruption et de leur soutien aux dictatures communistes qu’ils ont entretenues financièrement avec l’argent des contribuables brésiliens.


Depuis quelques jours, l’ensemble de la presse européenne condamne « l’obsession » anti-communiste de Jair Bolsonaro, comme si cela était la pire des pensées. Sa rupture annoncée avec le régime communiste criminel de Cuba, qui a maintenu dans une pauvreté extrême l’ensemble des Cubains et qui est pour beaucoup une véritable prison-Etat, est présentée comme une preuve « d’intolérance réactionnaire ».


Son refus de poursuivre l’étrange collaboration avec l’île castriste qui exploitait au Brésil depuis des années des milliers de médecins cubains forcés à venir y travailler pour rien afin de rapporter des devises à La Havane, est présenté comme une grave insulte envers le pays de Castro et les Brésiliens pauvres, mais on oublie de préciser qu’il a proposé à ces médecins cubains de rester au Brésil afin d’y être décemment payés au lieu de servir d’esclaves médicaux pour la pire dictature d’Amérique latine.


Le fait que des statues du « Che » soient déboulonnées dans plusieurs villes du Brésil est présenté comme un « retour du fascisme iconoclaste ». De même, la consultation référendaire visant à faire interdire le mouvement Sans Terre (Sim Terra) et l’ambition de Bolsonaro de bannir l’enseignement du marxisme et la théorie du genre dans les écoles sont perçus comme la marque d’un « retour de la dictature militaire d’extrême droite », alors que des millions de Brésiliens attachés aux valeurs familiales et chrétiennes, à la propriété privée et à la sécurité, ont voté pour un président de droite-conservatrice dans le but de débarrasser le Brésil de la corruption, de l’insécurité favorisée par la gauche laxiste, et de l’emprise idéologique du marxisme cher au PT avec son projet « révolutionnaire » de créer un « homme nouveau », à l’instar de la « révolution bolivarienne » du Venezuela voisin.

Pour Bolsonaro et son équipe, composée d’économistes libéraux comme Paulo Guedes et de juges anti-corruption attachés à la défense de la propriété privée, comme le nouveau ministre de la Justice Sergio Moro (et donc pas seulement d’ex-militaires), le bannissement du socialisme marxiste est la conséquence logique d’un double constat : le communisme est le deuxième grand totalitarisme universellement criminel avec le nazisme. Il a semé la misère, la guerre civile et le chaos partout où il a été appliqué.


Dès lors, pourquoi la propagande d’extrême droite et fasciste-nazie serait-elle condamnée et interdite et pas son équivalent rouge d’extrême gauche, quant à lui assimilé au camp du Bien ? Pourquoi l’idéologie qui a le plus tué d’innocents et qui continue de la faire (Corée du Nord, Chine, Cuba) au nom de la « lutte des classes » bénéficierait-elle d’un traitement plus favorable que celle qui a tué (certes moins longtemps heureusement) au nom de la Lutte des Races ?


La réponse se trouve là aussi dans le fait que depuis 1945, le monde de la Guerre froide et de l’après-Guerre froide a été bâti sur un déséquilibre dangereux qui a consisté à condamner définitivement le « fascisme brun » sans jamais faire de même avec le « fascisme rouge » ?


Un combat culturel à mener


On se rappelle de la phrase terriblement cynique du philosophe longtemps hégémonique dans le Paris germanopratin, Jean Paul Sartre, qui déclarait qu’« il ne faut pas désespérer Billancourt » et par conséquent qu’il ne fallait pas parler des goulags afin de préserver « l’élan révolutionnaire de la classe ouvrière en France ». Alors même que les peuples d’Europe orientale et centrale vivaient sous le joug soviéto-stalinien, l’homme qui voyait des « salauds » partout à droite déclarait sans complexe : « Tout anticommuniste est un chien. »

C’est d’ailleurs ce que pense encore aujourd’hui l’un des philosophes français les plus célèbres, Alain Badiou, qui ose sans honte affirmer que le bilan du maoïsme (qui bat tous les records en nombre de mort) est... « globalement positif ». Le fait que le totalitarisme rouge n’ait toujours pas été condamné moralement, judiciairement et politiquement d’une façon définitive permet encore aujourd’hui aux adeptes de Marx, Lénine, Trotski, Staline, Che Guevara, Castro, Pol Pot, Ho Chi Minh, Ortega ou Chavez-Maduro de continuer à donner des leçons « d’anti-fascisme » à tous les anticommunistes.


Il est temps que la « droite », les libéraux et même les vrais progressistes démocrates antitotalitaires attachés à l’Etat régalien se saisissent de ce combat culturel. Un Kulturkampf que la gauche a toujours mieux su mener que ses « ennemis de classe bourgeois » et conservateurs, continuellement soumis à la reductio ad hitlerum. D’où l’urgence d’un « Nuremberg du communisme ».

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