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Offensive de Tsahal au Liban : la mort de Nasrallah et la décapitation du Hezbollah

CHRONIQUE. Peu après l'annonce de la mort de Nasrallah par l'armée israélienne, notre chroniqueur Alexandre Del Valle explore les scenarii possibles au Liban. Tsahal lancera-t-il une offensive terrestre ? Les alliés du Hezbollah riposteront-ils ? 





Depuis le 17 octobre, Israël a bombardé des dizaines de cibles du Hezbollah au Liban et littéralement décapité l’organisation privée de ses principaux  chefs et cadres : Hassan Nasrallah, guide du mouvement, tué, selon les informations de l’armée israélienne, avec 6 autres personnes dans le QG du groupe à Beyrouth, vendredi soir ; Fouad Chokr, Cofondateur du groupe et bras droit de Nasrallah, tué dans une frappe fin juillet ; Ibrahim Aqil, chef de l’unité d’élite Al-Radwan, tué le 20 septembre avec 15 autres membres de son groupe; Ali Karaké, numéro 3 militaire, visé le 23 septembre par une frappe de Tsahal ; Mohammed Srour, chef de l’unité de drones du Hezbollah, tué le 26 septembre ; Ibrahim Koubaissi, chargé du système de missiles et de roquettes, tué le 24 septembre, etc.


utre les 35 morts et les 3000 blessés graves du Hezbollah suite aux explosions des bippers et des talkies walkies les 17 et 18 septembre derniers, les centaines de bombardements ciblés de Tsahal, le Hezbollah est en détruit dans sa chaîne de commendement cependant que Tsahal poursuit la destruction de ses stocks d’armes. Ses membres et militants sont psychologiquement effondrés, comme la population libanaise.

Parallèlement, les États-Unis et la France ont appelé sans succès à un « cessez-le-feu » de 21 jours lors d’un lors d’une réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU le 25 septembre. Mais Jérusalem estime que si le Hezbollah refuse de replier ses forces derrière le fleuve Litani, comme le prévoyait la résolution 1701 des Nations Unies à l’issue de la « guerre des 33 jours » de 2006 (Hezbollah-Israël), Tsahal continuera à frapper le Hezbollah jusqu’à ce que les habitants du nord d’Israël puissent revenir vivre chez eux sans être harcelés par les roquettes du groupe. Rappelons que la guerre de 2006 s’était conclue par une immense frustration pour Israël qui aurait pu détruire le Hezbollah mais qui en a été empêché par les pressions de ladite communauté internationale et ses alliés.


Côté libanais, le joug du Hezbollah pro-iranien – qui humilie depuis des décennies une armée libanaise impuissante – n’est justifiable que si l’Etat juif est poussé à frapper le Liban en réponse aux attaques incessantes du groupe motivées par la « résistance » face à Israël. Or rien ne justifie ces attaques, car Tsahal s’est retiré du Sud-Liban depuis 2000. Téhéran et son proxy Hezbollahi ont en fait un besoin existentiel de l’ennemi « sioniste », car sans cette menace suscitée, l’Iran perse perdrait toute légitimité à dominer ce pays arabe.


Les Libanais n’oublient pas que la guerre civile qui a défiguré leur pays a été déclenchée en 1974 par les milices palestiniennes que tous les clans libanais et même les Syriens ont combattues à un moment ou à un autre. Le groupe pro-iranien, soutenu par l’Iran, a depuis lors reconstitué son stock de missiles et roquettes et il s’est engagé depuis octobre 2023 – au grand dam des Libanais qui en subissent les conséquences – à soutenir le Hamas « jusqu’à la fin de l’agression à Gaza ».


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