Liban : l'Europe portée disparue
La France entretient des relations privilégiés avec le pays du Cèdre. Mais les enjeux économiques comme géopolitiques qui se jouent au Liban concernent l’Europe tout entière. Pourquoi Paris se retrouve-t-il seul ?
Atlantico : Devant les crises multiples que traversent le Liban, pourquoi la France semble-t-elle être seule à vouloir intervenir à Beyrouth?
Alexandre Del Valle : Je ne suis pas trop surpris. Première observation, il n'y a rien d'étonnant et c'est même tout à fait normal, puisque depuis Saint Louis (alias Louis IX), la France a eu comme vocation au Proche et Moyen-Orient d'être la protectrice des Chrétiens d'Orient en général et des catholiques en particulier (la Russie s'occupait des Orthodoxes). Louis IX écrivait ainsi en 1250 aux Maronites: «nous promettons de vous donner à vous et à votre peuple protection comme aux Français eux-mêmes», propos rapportés dans le formidable ouvrage de mon ami Jean-Pierre Péroncel-Hugoz dans son livre Une croix sur le Liban. Au Pays des Cèdres, depuis presque huit siècles, donc, la France a été longtemps, en effet, la "mère" protectrice des Maronites, ces catholiques uniates de rite oriental-araméen héritiers de Mar Maroun (Saint Maron) qui sont le coeur de l'ancien "Mont Liban". Plus tard, sous le mandat français, cette même Mère patrie France devenue plus laïque a été le défenseur et artisan du "Grand Liban", l'ex-Mont Liban druzo-chrétien élargi à des secteurs chiites et sunnites des ex-wilayat de Damas et Beyrouth, et c'est cette entité libanaise élargie qui est devenue indépendant entre 1941 et 1944 grâce au Mandat français confié à Paris par la Société des Nations, ancêtre des Nations Unies, lorsque l'empire colonial ottoman, battu par les alliés durant la première guerre mondiale, a perdu ses possessions coloniales-califales arabes. Précisons donc pour répondre aux stériles polémiques du gauchiste chaveziste Mélenchon et autres que la France ne fut pas une nation "coloniale" au Liban, encore moins prédatrice, esclavagiste ou pilleuse, mais que son rôle durant seulement 20 ans de Mandat fut exclusivement de préparer ce pays à devenir indépendant (proclamation du "Grand Liban par le général Henri Gouraud en 1920) et à le doter d'institutions (constitution de 1926, modifiée à la suite de l'Accord de Taëf en octobre 1989), pour sortir de siècles d'une terrible oppression coloniale et califale turque-ottomane qui persécuta chrétiens, chiites, alaouites et druzes au nom de la Charià et qui fut à la fois une domination islamiste sunnite et un joug turc colonial. Dans la Syrie voisine, l'une des raisons de l'antagonisme entre Alaouites au pouvoir et Sunnites rebelles réside en partie d'ailleurs dans ce souvenir traumatique du joug califal sunnite ottoman-turc qui persécuta les non sunnites d'une façon effroyable. Encore aujourd'hui, comme à Chypre, en Italie du Sud ou en Grèce et dans les Balkans, le terme de "turc" rappelle un passé de malheurs et de persécutions traumatique, de razzias et d'humiliations coloniales. Bizarre que ce colonialisme-là, bien réel et pilleur, ne soit JAMAIS dénoncé par nos anticolonialistes à sens unique... Ce lien particulier d'amitié profonde entre la France et le Liban est donc unique, et il explique la position de tous les chefs de l'Etat français depuis Saint Louis jusqu'à De Gaulle, lesquels ont toujours accordé une importance primordiale aux liens avec ce formidable relais de francophonie et de francophilie au Proche Orient qu'est ce petit très influent de par son intelligence, ses premières imprimeries, sa diaspora et son rayonnement financier, politique, artistique, idéologique, linguistique (renaissance arabe de la Nahda, journalisme, etc) et culturel (grammaire arabe moderne, cinéma, musique, littérature, arts, etc).
Comment expliquer l'incapacité de l'Europe à s'affirmer comme une puissance à la fois mondiale et régionale ?
Les lois de la géopolitique et des relations internationales sont connues: une entité comme l'Union européenne qui n'a pas de souveraineté, pas d'armée propre, pas de réelle diplomatie commune, pas de "leadership", comme on dit maintenant en franglais, pas de défense et donc pas de doctrine géopolitique commune, qui est de surcroit composée d'Etats-Nations ayant chacun leurs histoires, alliances, intérêts souvent opposés, n'est pas un acteur géopolitique capable d'être un interlocuteur crédible au sein de l'échiquier géostratégique mondial. De Gaulle parlait de "machin" à propos de l'UE et des Nations Unies. Le grand diplomate-stratège américain Henry Kissinger se moquait de l'Union en ironisant: "L'Europe, quel numéro de téléphone"? L'UE vue comme une "impuissance volontaire" est devenue un sujet de dérision et de prédation économique pour les Chinois, une aire de conquête et un sujet de mépris pour les puissances islamistes dont la Turquie néo-ottomane, et un protectorat, voire une colonie stratégique, culturelle et économique pour les Etats-Unis, les GAFAM et l'impérialisme anglophone consumériste "Mc World".
Toutes ces puissances néo-impériales prédatrices voient dans l'impuissance de l'Europe communautaire comme un "ventre-mou", une "terra nulius" à conquérir, un enjeu de prédation et d'hégémonie. Bref, d'un point de vue réaliste, l'Union européenne est dans le meilleur des cas une fiction géopolitique appelée à disparaître au profit des nations renaissantes et dans le pire un projet fédéraliste utopique destructeur de souverainetés nationales mais incapable d'en créer une supranationale de substitution... L'UE n'a même pas d'identité commune assumée, de frontières fixes, et elle demeure un satellite des Etats-Unis puisque son système de défense n'est autre que celui de l'OTAN... On peut dire, comme se plaisait à l'écrire mon maître et ami le général Pierre Marie Gallois, que l'Europe est en "apesanteur stratégique" du point de vue de la souveraineté. Elle est selon moi un "no man's land géostratégique", non pas une puissance, mais une "Impuissance volontaire". Certes, elle donne des milliards à l'Afrique, elle peut agir financièrement en cas de crise financière (Grèce, Covid, etc), mais elle n'est qu'un entité économique de libre-échange, en aucun cas un acteur géopolitique. Elle est le seul acteur mondial qui prétend l'être mais qui affirme avoir aucune identité et aucune frontières fixes, caractéristique d'un empire idéologique totalitaire. Elle prétend donc n'avoir aucune religion alors que l'Europe n'a existé qu'en tant que groupe de Nations chrétiennes résistant à l'ennemi turco-islamo-ottoman et qu'elle doit tout aux Grecs et au Christianisme.
Elle se présente officiellement comme une entité "juridico-constitutionnelle totalement abstraire identitairement, et ceci n'est mon interprétation puisque ce postulat de l'UE est celui empreinté officiellement au philosophe de référence de la Commission, le "postmarxiste" anti-identitaire allemand Jürgen Habermas ("école de Francfort), dont l'idée majeure est que toute identité de l'Homme blanc judéo-chrétien occidental est "dangereuse" et que l'Etat doit être sans racines, ceci au profit des seules valeurs abstraites des droits de l'Homme et de la normativité impersonnelle appelées à détruire toute appartenance identitaire européenne- chrétienne occidentale, assimilée à un terreau de la "bête immonde", aux profit de "minorités régionales ou extra-européennes ou sexuelles unifiées par des valeurs abstraites... Ce postulat mondialiste qui a comme cible première l'identité autochtone, se rapproche en fin de compte de celui des "indigénistes", "néo-racisés" et autres lobbies pro-Black Lives Matter anti-Blancs et anti-Occidentaux puisqu'il consiste à dévaloriser toute appartenance patriotique nationale européenne au profit de toutes les identités extra-européennes et non-chrétiennes alternatives, donc des "minorités tyranniques" et groupes ethno-religieux ou sexuels opposés à la "domination du "mâle blanc européen hétérosexuel occidental judéo-chrétien". D'où l'étrange convergence actuelle entre lobbies néo-féministes pro-Voile, groupes LGBT, associations islamistes frères musulmans, immigrationnistes marxistes extrémistes anti-frontiéristes et fédéralistes tous attachés à faire de l'Union européenne le terrain d'essai ou laboratoire d'une nouvelle Humanité multiculturelle anti-chambre d'un "Gouvernement mondial" néo-impérial fondé sur la destruction de l'Etat-Nation occidental souverain et la fin de la civilisation occidentale judéo-chrétienne. Cette réalité explique la raison pour laquelle la Commission européenne a toujours refusé de soutenir les Chrétiens du Liban et même plutôt soutenu les terroristes palestiniens de l'OLP durant la guerre civile libanaise contre les chrétiens maronites des Forces libanaises de Béchir Gémayel et Samir Geagea assimilés à des "fascistes islamophobes" et "sionistes"...
Les enjeux géopolitiques de la région beyrouthine présentent-ils un intérêt pour l'Union européenne ?
L'UE étant une entité a-souveraine mécaniquement impuissante composée de Nations-Etats divisés, aux géographies et cultures et intérêts nationaux souvent opposés, seuls les pays ayant des liens traditionnels et des intérêts directs au Liban s'en soucient: en premier lieu la France, nous l'avons dit, en second lieu l'Italie, c'est moins connu: depuis la Renaissance italienne, les liens entre Florence, Rome et le Mont Liban (des Maronites et des Druzes sous les émirs Shehab et Fakh Eddine) ont été également très forts, et il en reste d'autant plus quelque chose que l'Italie, de par sa géographie maritime et son identité chrétienne, est une puissance méditerranéenne qui s'intéresse au Proche -Orient et aux Chrétiens du Liban, très bien vus en Italie. Rome a d'ailleurs depuis des années des soldats au sein de la FINUL, comme la France, et l'Italie est elle-même particulièrement bien vue au Liban. En troisième lieu, les pays helléniques de l'UE, la Grèce, très liée au Liban par les lois de l'Histoire depuis l'Antiquité (Zeus a capturé Europa à Tyr, au Sud Liban), et la République de Chypre, à 30 mn de vol de Beyrouth, aiment et connaissent très bien les Libanais et le Liban, dont le second groupe religieux chrétien après les Maronites, est la communauté des "Grecs-orthodoxes" sentimentalement liés aux orthodoxes de Grèce et de Chypre. Quatre pays de l'UE ont donc des liens spéciaux avec le Liban, et le reste de l'Union voit ce pays comme il perçoit la Syrie ou la Jordanie, avec une quasi indifférence quasi-totale, exceptés peut être les Autrichiens, ancienne puissance chrétienne impériale qui protégea longtemps également les Chrétiens d'Orient. Ceci explique également le fait qu'à part la France ou la Grèce, presque tous les autres membres de l'UE se contre-fichent du sort de Chypre occupée à 37 % (Nord) par la Turquie néo-ottomane irrédentiste de plus en plus hostile. Le vrai "néo-colonialisme" que l'islamophile tiersmondiste Melenchon se garde bien de dénoncer, se trouve en réalité dans cet ottomanisme turc néo-califal réactivé par le néo-Calife sultan Erdogan... Pourquoi rappeler tout cela? Juste pour arriver à la conclusion que sans le moteur-leader géopolitique qu'est encore un peu la France, structurellement libanophile, aidée en cela par Athènes, Chypre et l'Italie, l'Europe ne bougera pas et demeurera indifférente.
Quoi qu'on pense de Macron, il ne faut donc pas l'accabler systématiquement quand sa politique étrangère est bien moins catastrophique et moralisatrice ou interventionniste que celle de ces deux prédécesseurs Hollande le russophobe et Sarkozy l'homme qui a déstabilisé la Libye et toute l'Afrique. Macron n'est pas du tout sur cette ligne. Ceux qui ont comparé ses déclarations "ingérentes" à Beyrouth et les guerres d'Irak ou de Libye savent très bien qu'ils disent n'importe quoi dans le cadre de polémiques politiciennes et électoralistes. Je répète que seul un des deux ou trois plus grands pays de l'UE, en l'occurrence la France indépendamment du bord de son président en exercice, est capable de convaincre l'Allemagne et à travers elle l'Europe du Nord et germanique riche puis la Commission de mettre un peu la main au portefeuille. Et aider le Liban est notre intérêt géopolitique : que l'on soit laïque-patriote républicain ou catholique, aider le Liban à ne pas sombrer c'est nous aider nous-mêmes car ce pays est presque le seul pays arabe où le christianisme est associé à la souveraineté nationale (Président et chef de l'armée Maronites), et il est à la fois le pays le plus francophone et le plus francophile de toute la région proche-orientale (60 % de francophones purs). Il est le plus extraordinaire vecteur d'influence française dans la région à travers lui-même, ses écoles, médias, et sa diaspora francophone présente dans tout le Proche-Orient, en Egypte, en Afrique de l'Ouest, dans les Amériques, en Australie, dans l'UE et dans les pays du Golfe, avec une population globale hors les murs de 20 millions d'âmes dont plusieurs chefs d'Etat d'origine syro-libanaise en Amérique latine.
Les évènements survenus à Beyrouth peuvent-ils représenter une menace pour la France après les propos tenus par Emmanuel Macron ?
Je ne crois pas! Le seul qui a pris un relatif risque politique et physique est Macron lui-même. Car son pays est risqué. Ce bain de foule était en fait assez risqué et courageux dans un pays traversé par des luttes internes et régionales énormes et surtout capable de replonger du jour au lendemain dans la guerre civile. Certes, certains propos du Président ont été très assertifs et ont irrité le président libanais Michel Aoun, ses alliés chiites de Amal (Nabih Berri) et du Hezbollah (Hassan Nasrallah), mais pas seulement, car seuls les naïfs peuvent penser que les alliés du Hezbollah sont les seuls politiques corrompus ou incapables au Liban... Ensuite, la soi-disant "ingérence arrogante de Macron" a été moins directe et moins radicale que celle de Jacques Chirac qui s'était rendu à Beyrouth après l’assassinat de Rafiq Hariri en 2005 et qui avait critiqué bien plus sévèrement le camp pro-Hezbollah/pro-syrien. Ensuite, Macron sait très bien jusqu'où il peut aller, et encore une fois, seuls les naïfs peuvent imaginer que le président français a pu soutenir moralement le peuple révolté contre ses dirigeants sans l'accord tacite des autorités libanaises. Qui peut croire que les sherpas de Macron ne se sont pas entendus avec leurs interlocuteurs sur le parcours de foule et les déclarations acceptables de Macron lors de sa visite peu après l'explosion?
Ils savaient très bien à quoi s'attendre, un peu comme lorsque Macron reçut il y a trois ans Vladimir Poutine et critiqua la presse russe devant lui en conférence de presse. La diplomatie est plus complexe et moins manichéenne que les polémiques politiciennes... Il ne faut perdre à l'esprit que les autorités libanaises comptent énormément sur Paris pour convaincre le FMI, les bailleurs de fonds du groupe CEDRE, la Banque mondiale et l'Union européenne de débloquer les 11 milliards prévus depuis deux ans par les protagonistes de la Conférence du CEDRE en 2018 et les 9 milliards envisagés par le FMI. Des milliards bloqués à cause des dirigeants libanais eux-mêmes et du gouverneur de la Banque centrale libanaise qui affirmait il y a moins d'un mois, en pleine banqueroute totale du pays, que les banques libanaises et le système financier libanais ne se portaient pas trop mal... La Conférence des Donateurs organisée dimanche par la France pour mobiliser une aide humanitaire d'urgence constitue un espoir pas seulement pour les 300 000 Libanais privés de logement sûr et les 5 millions de citoyens libanais appauvris, mais aussi pour la classe politique libanaise elle-même qui a tout à gagner à bien traiter Macron pour faire débloquer ces fonds, en faisant croire qu'elle vont engager des réformes politiques et financières... Car il ne faut pas trop se faire d'illusion et l'Élysée n'est pas dupe de ses propres vœux. La politique et la Diplomatie sont avant tout du théâtre. Commedia dell’arte et poker-menteurs permanents et mutuels. Notons que si le Président du Conseil européen Charles Michel se rend aujourd'hui à Beyrouth, qu'il va lui aussi rencontre les dirigeants politiques libanais, que si l'Allemagne d'Angela Merkel a accepté l'idée d'aider financièrement le Liban, c'est en grande partie grâce à l'activisme de Paris et de l'appel solennel et hyper-médiatisé de Macron. Et si l'UE a déjà débloqué des fonds d'urgence, c'est en partie grâce à la locomotive française qui plaide le plus en ce sens alors que la crise économique du Covid ne pousse pas au départ l'UE à plaider en faveur d'une aide à d'autres pays.
Mais le président Michel Aoun a semblé dénoncé l'ingérence de Macron dans les affaires libanaises?
Certes, mais de façon assez indirecte et bien moins polémique que la gauche tiersmondiste française! Je répète qu'il faut voir les choses de manière plus fine et moins manichéenne : le système politique libanais est totalement bloqué. Le peuple est prêt à lancer une révolution qui risque de faire terminer les dirigeants libanais à la "potence", comme le crient des manifestants ces jours-ci, et que les premiers qui ont intérêt à faire croire qu'ils écoutent Macron, pour débloquer l’aide internationale, sont ces dirigeants libanais féodaux et corrompus. Dans ce contexte, les indignations de M. Aoun face aux propos "ingérants" de Macron ainsi que sa diversion concernant son hypothèse d'une "attaque" de missile, sont à usage interne et visent à sauver "l'honneur patriotique" puis à masquer le fait qu'en sous-main, la venue de Macron a été acceptée par les autorités libanaises elles-mêmes qui ont peu d'amis membres du Conseil de sécurité des Nations unies et influents au sein du FMI et de l'UE puis de l'OTAN.
N'oublions pas non plus que depuis des mois, notamment depuis les manifestations inédites d'octobre 2019 et mai derniers, des millions de Libanais de toutes confessions, y compris dans des zones Hezbollah, au Sud, ont dénoncé violemment l'incurie de Aoun et du gouvernement libanais de façon moqueuse et exigé la démission de tous les dirigeants corrompus et incapables. Rappelons aussi que face à ceux qui aux Etats-Unis ou ailleurs voudraient voter des sanctions contre le Liban, Macron a déclaré officiellement que ces "sanctions ne sont pas forcément ce qu'il y a de plus efficace (...) je demande aux responsables libanais des engagements forts sur l'Etat de droit, la transparence, la liberté, la démocratie et les réformes indispensables. Je les en crois capable". Je ne vois rien de néo-colonial ici. Habilement, il a plutôt fait comme d'habitude du "en même temps", en répétant ce que Mélanchon s'est gardé de souligner et qui va à l'encontre de propos d'ingérence dénoncés : "il est hors de question de sesubstituer au gouvernement libanais (...) Vos responsables, vous les avez élus. Vous n’en voulez plus ! Alors il faut les changer, mais dans un cadre démocratique", donc par les élections, pas par une insurrection.
Ceci est le contraire exact d'un appel au soulèvement de rue. Enfin, concernant l'idée macronienne de lancer une Commission d'enquête internationale, elle a été reprise par quatre anciens Premiers ministres libanais et nombre de députés du pays, en plus de l'écrasante majorité de la population. Il faut poser la question suivante à Mélenchon et autres tiersmondistes attardés fascinés par Hugo Chavez, Maduro, Khomeiny, Lénine ou Castro: "vous et vos amis trouvent normal de faire de l'ingérence en Espagne en 2017 en soutenant des insurgés séparatistes illégaux contre le gouvernement démocratique de Madrid, mais pas au Liban ou au Vénézuéla au bord de la famine et aux mains de gouvernements soutenus par les pires dictatures du monde..."
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