"Islamo-gauchisme"/"islamosphère" l'alliance anti-occidentale qui fait le lit des Frères musulmans
L’expression « islamo-gauchistes », bien qu’étant fortement polémique, n’en désigne par moins une réalité indéniable : celle d’une alliance entre des forces islamistes subversives et des intellectuels, journalistes, militants ou responsables politiques qui refusent de dénoncer l’islamisme radical sous prétexte de ne pas « stigmatiser l’Islam », en réalité parce que ce dernier est perçu comme un allié face aux ennemis communs : l’Occident judéo-chrétien, le sionisme, les Etats-Unis, le nationalisme, les démocraties libérales.
Contrairement à ce qu'ont affirmé des centaines de chercheurs et enseignants d'extrême-gauche qui ont lancé récemment une pétition dans Le monde exigeant la démission de la Ministre Frédérique Vidal qui a dénoncé une "gangrène pour la société et l'université", l'islamo-gauchisme n'est pas une "invention" de l'extrême-droite islamophobe". Il s'agit d'une réalité devenue hégémonique dans les milieux universitaires qui a été désignée ainsi par le philosophe et ex-Directeur de recherche du CNRS, Pierre André Taguieff, spécialiste de l'antisémitisme et de l'extrême-droite, donc impossible dà ranger dans cette case infâmante. Dans son ouvrage La Nouvelle Judéophobie, paru en 2000 dans un contexte de nouvelle Intifada et d'agressions de juifs "sionistes" par des arabo-musulmans des banlieues soutenus par des militants d'extrême-gauche, Taguieff déplorait le fait « qu’un certain tiers-mondisme gauchiste se retrouvait côte à côte dans les mobilisations pro-palestiniennes notamment, avec divers courants islamistes". En 2016, dans L'Islamisme et nous, Taguieff confirmait son diagnostic, hélas ignoré entre temps par tous les gouvernements de droite comme de gauche. Il voyait ainsi dans la tenue de « réunions non-mixtes » et du camp d’été décolonial » des Indigènes de la République (Reims, août 2016) « interdit aux Européens » la confirmation que « l'antiracisme est mis au service de l'islamisme et de l'islamo-gauchisme, ou instrumentalisé pour la défense de causes ethnicisées ». Utilisée également par des militants laïques de l’UFAL et de la feuille web Respublica, l’expression fut largement reprise par Alain Finkielkraut, Caroline Fourest, Jacques Julliard, Élisabeth Badinter, Pascal Bruckner, ou encore Bernard-Henri Lévy. On est assez loin du "fascisme" islamophobe... De son côté, l’éditorialiste Franz-Olivier Giesbert, grand pourfendeur comme Taguieff de tous les totalitarismes, déplore une « collaboration d’une partie de la gauche avec l'islamo-fascisme, donnant naissance à un islamo-gauchisme qui ‘a des relais partout’ et qui est — lié à la « décomposition intellectuelle d'une certaine gauche » française. Pour Jacques Julliard, l'islamo-gauchisme serait le fait d’une poignée d'intellectuels d'extrême gauche, « peu nombreux mais très influents dans les médias et dans la mouvance des droits de l'homme, qui ont imposé une véritable sanctuarisation de l’islam dans l'espace politique français ». L’historien explique que ce qui attire la gauche dans « ce néo cléricalisme musulman qui s’est emparé d’une frange de l’intelligentsia », n’est pas tant « le parti des pauvres, comme ils le prétendent (…) Du reste, allez donc voir en Arabie saoudite si l’islam est la religion des pauvres. Je constate plutôt que l’islamo-gauchisme est né du jour où l’islamisme est devenu le vecteur du terrorisme aveugle et de l’égorgement. Pourquoi cette conversion ? Parce que l’intelligentsia est devenue, depuis le début du XXe siècle, le vrai parti de la violence».
Les Frères musulmans, grands bénéficiaires de l'entrisme islamo-gauchiste dans les médias et l'Université
Sans surprise, on retrouve les Frères-musulmans au centre de cette alliance paradoxale mais bien réelle qui fait se converger - face à des « ennemis » communs - les forces de la gauche tiersmondiste et celles de l’islamisme radical. Tariq Ramadan, le petit-fils de Hassan al-Banna, protagoniste privilégié de cette convergence néo-totalitaire anti-occidentale, en fut la mascotte, avant d'être démasqué par Caroline Fourest puis discrédité suite aux plaintes pour viol de Henda Ayari. Le 22 mai 2016, l’ex-premier-ministre Manuel Valls déclencha une violente polémique lorsqu’il qualifia d’« islamo-gauchisme », « ces capitulations, ces ambiguïtés (des Insoumis) avec les Indigènes de la République, les discussions entre Mme Clémentine Autain et Tariq Ramadan, ambiguïtés entretenues qui forment le terreau de la violence et de la radicalisation», ceci après que le site d’Ensemble, une des composantes du Front de gauche, dont Clémentine Autain était porte-parole, eût appelé à se rendre à un meeting de Tariq Ramadan. Cette accusation faisait suite aux discussions portant sur l’article 2 de la loi antiterroriste relative à la fermeture des lieux de culte, rejetée par plusieurs membres de La France insoumise (Alexis Corbière, Danièle Obono, Ugo Bernalicis, Stéphane Peu) et par le communiste Jean-Paul Lecoq. Ainsi, ceux-là mêmes qui avaient refusé de voter la loi interdisant la Burqa en 2010, déposèrent des amendements contre l’article (rejetés en séance) déclarant non seulement que l’arsenal législatif en place suffisait mais aussi que les fermetures de lieux de culte radicaux étaient « inutiles, inefficaces et dangereuses ». Il s'agissait en fait d'une exigence constante des Frères-musulmans fort présents dans la vie politique des mairies à forte présence arabo-islamique et rompus aux techniques de lobbysme politique dans le cadre de leur alliance locale rouge-verte. La polémique sur « l’islamo-gauchisme » arriva à son paroxysme lorsque la députée de la France insoumise Danièle Obono participa aux 10 ans du Parti des indigènes de la République (PIR), connu pour sa haine des « Français souchiens » et sa défense de l’islamisme. Obono expliqua sans complexe que « le PIR fait partie du mouvement antiraciste. [...] Je défends l’idée de se battre à côté de gens qui ont des désaccords avec moi ». Pour elle, « La radicalisation n’est pas un concept scientifique suffisamment arrêté », exprimant ses « doutes » sur la notion même de radicalisation terroriste.
Mediapart et Edwy Plenel, "pape de l'islamo-gauchisme et de la reductio ad hitlerum
Principal soutien moral et médiatique des Frères-musulmans et de l’islamisme en général en France, on ne peut manquer d’évoquer le cas du journaliste - et militant trotskiste de toujours - Edwy Plenel, fondateur de Médiapart et ancien rédacteur en chef du Monde. L’homme est notamment l’auteur d’un ouvrage pamphlétaire aux accents très victimaires qui est devenu une lecture de référence pour les Frères musulmans : Pour les Musulmans. La thèse est que les immigrés extra-européens musulmans seraient les « nouveaux juifs », les victimes absolues de la pire forme de racisme actuelle : « l’islamophobie ». Plenel y affirme qu’« aujourd’hui, l’islam est devenu le bouc émissaire principal dans le discours des intellectuels, politiques et médiatiques ». Il fustige la laïcité actuelle, accusée d’agir en « refus des religions et notamment des religions minoritaires », à savoir l’islam. Plenel assure que son ouvrage vise à « répondre à ceux qui généralisent à tous une pratique détestable de certains - ce que l’on nomme islamophobie ». Le patron de Mediapart livre un tableau angélique des musulmans, essentialisés comme un bloc sans tâche et victimaire, et propose ainsi une vision globalisante, et communautarisante et même racialisante des musulmans, sans jamais dénoncer les islamistes. L’ex-directeur du Monde prône ainsi la tolérance envers le voile islamique, la burqa ou le burkini, qu’il qualifie de « vêtement comme les autres ».
Au-delà de cette affaire peu élevée intellectuellement, les liens entre Tariq Ramadan et Edwy Plenel d’une part, puis le soutien systématique de Mediapart aux Frères musulmans, de l’autre, ont été si loin qu’ils ont provoqué des scissions au sein de Mediapart. Cette alliance rouge-verte explosive a en effet poussé Mohamed Louizi, ex-membre des Frères musulmans « repenti », à suspendre son blog sur la revue online, en février 2016, pour dénoncer la complaisance de Plenel avec l’islamisme, les Frères musulmans et Tariq Ramadan. D’après Louizi, Mediapart serait ainsi devenu « un instrument de propagande frérosalafiste antilaïcité et anti république (…), la ligne éditoriale, plus que complaisante envers l’islamisme et particulièrement envers les Frères Musulmans, que défend notamment Edwy Plenel, […], pose d’énormes problèmes déontologiques ».Au sein de « Mediapart, déplore Louizi, « l’idéologique se mélange au journalistique (…), en entretenant des proximités avec des composantes islamistes ». L’ex-collaborateur de la revue juge carrément « inadmissible et insoutenable (…) que Mediapart devienne, par le fait d’une minorité dirigeante un instrument de cette propagande frérosalafiste antilaïcité et anti-République », « car lorsque l’on reprend les éléments de langage des ‘frères musulmans’ (islamophobie) pour empêcher tout débat serein, l’on est plutôt au service des ‘frères’ contre les intérêts communs de la communauté nationale et aussi des citoyens de foi et/ou de culture musulmane ».
Pour le philosophe Pascal Brukner, Edwy Plenel ferait partie « de plein droit » de « l’islamosphère », une mouvance qui, depuis mai 1968, saperait méthodiquement les fondements de la France et de l’Occident en imposant une inversion permanente des valeurs, une immigration sans limites et un changement de civilisation. Plenel en serait même « le capo dei capi », suivi de près par le sociologue du CNRS Vincent Geisser, auteur d’un pamphlet La Nouvelle islamophobie, ou encore par l’islamologue François Burgat, un autre fonctionnaire du CNRS unanimement connu pour ses positions très favorables aux Frères musulmans et à l'islamisme politique en général. L’«islamosphère » désigne selon Bruckner les « agents d’influence de l’islam », les intellectuels, politiques ou associatifs complices des islamistes , ceux qui incarnent un « néo cléricalisme musulman », selon l’expression de Jacques Julliard. Ces « coallahbo » de l’islamisme auraient selon lui pour stratégie consciente de désarmer les anti-islamistes en niant la réalité de l’intolérance, de la violence et de l’esprit conquérant de l’islamisme, de sorte qu’ils distillent un « néo-négationnisme porté par la doxa du « rien à voirisme » selon les propos de BHL (et autres slogans tweetés comme « cépasalislam », « padamalgam », « l’islam-est-une-religion-de-paix-et-d’amour »). Pour la gauche, « l'islamiste n'est donc jamais responsable de sa manière de croire et de pratiquer l'islam, comme le terroriste n'est jamais pleinement responsable de ses actes ». En revanche, la société occidentale et les Occidentaux eux-mêmes sont « les véritables responsables » de ce qui leur arrive. Cette « islamosphère » serait animée non seulement par des idiots utiles, mais aussi par des « esprits forts, « agents d’influence aux ordres des Frères musulmans ou des wahhabites ».
L'antiracisme marxiste au profit du suprémacisme islamiste et de de la nouvelle judéophobie
Au cœur du dispositif et des forces de l'islamo-gauchisme, on peut citer tout un tas d'organisations qui dévoient l'« antiracisme » pour exonérer et appuyer la stratégie d'entrisme et de conquête des islamistes contre l'Occident honni. On peut citer notamment le MRAP, les Indigènes de la République, la Ligue des Droits de l’Homme, dirigée par Michel Tubiana, elle aussi liée à l’extrême-gauche et au PCF, ou encore le CCIF. La Ligue et le MRAP sont parties civiles dans la plupart des cas supposés « d’islamophobie ». Une islamophobie qui commencerait avec la simple critique de l’islam et même de l’islamisme, « injustement » associés au terrorisme. Défendant l’Union des Organisations islamiques de France depuis les années 1990 (liés aux Frères musulmans dont le slogan est « le coran est notre constitution » et qui défend le mouvement palestinien terroriste Hamas), la Ligue des Droits de l’Homme avait considéré, en 1999, la demande du Ministère de l’Intérieur de reconnaître le « droit à changer de religion » inscrite dans une « Charte de l’islam républicain », comme une forme de « racisme antimusulman » … En 1995, au moment des attentats commis par le GIA algérien en France, la Ligue fit partie du comité de soutien à Tariq Ramadan, qui venait d’être interdit de séjour en raison de liens supposés entre le Centre islamique de Genève, géré alors par lui et son frère Hani, et d’ex-membres du GIA. La stratégie rouge-verte pro-islamiste du MRAP apparut encore plus évidente lorsque le Mouvement, alors dirigé par l’élu communiste de Saint-Denis Mouloud Aounit, prit la défense des jeunes filles voilées converties à l’islam radical refusant de retirer leur uniforme islamiste à l’entrée des lycées en criant à « l’islamophobie ». Ainsi le MRAP a-t-il co-fondé la « Ligue de l’anti-islamophobie » avec la Ligue des Droits de l’Homme et la commission « Islam et laïcité » …
Depuis des années, ces Ligues de vertu « antiracistes » les plus anti-occidentales (MRAP, Ligue des Droits de l’Homme, CCIF, HALDE, etc) sont parvenues à imposer un ordre lexical et juridique islamiquement correct et de plus en plus liberticide. Ils ont réussi, via la menace judiciaire et la diabolisation, à asseoir leur domination idéologique et morale sur les médias, les intellectuels (très peu osent risquer d’être cloué au pilori) et les politiques, terrorisés par les premiers. Opposées à la loi sur les signes religieux ostensibles à l’école, qui interdit le voile islamique, et aux lois postérieures anti-burqa (2010), ces nouvelles générations d’associations « antiracistes » ont renoncé à la fois à la laïcité républicaine et au féminisme prônés jadis par le PS, SOS Racisme ou par la courageuse association « Ni Putes Ni Soumises », bête noire des nouveaux antiracistes qui les accusent « d’islamophobie ». Elles ont troqué les valeurs universalistes et individualistes de jadis et la défense des droits de l’homme et des individus libres contre un communautarisme victimaire « ethno-différentialiste » à la fois radicalement anti-occidental et anti-judéo-chrétien.
L’action du Collectif contre l’Islamophobie (CCIF, récemment dissout en France suite aux demandes du Ministre de l'intérieur Gérard Darmarin suite à l'assassinat de Samuel Paty et à la campagne de diabolisation des "islamophobes" lancées par le CCIF) est un cas d’école du lobbying islamiste visant à faire taire toute critique de la religion musulmane ou même de l’islamisme radical et à faire croire que la critique du terrorisme puis la politique anti-jihadiste constitueraient en elles-mêmes des « marques » de haine envers les musulmans. Dans cette stratégie victimaire et d’inversion des rôles, le CCIF s'inspire à la fois de l'action de l'OCI, de l’ISESCO (voir infra) et de l'idéologie des Frères musulmans. Aux côtés du MRAP ou d’autres officines soi-disant « antiracistes » issues notamment de l’extrême gauche - qui avaient d’ailleurs initialement diabolisé Charlie Hebdo en l’accusant de « racisme anti-musulmans » -, le CCIF recense les « actes d’islamophobie », à partir des dépôts de plaintes et des signalements divers, sans vérification préalable et sans jamais attendre les verdicts des jugements, puis assure une assistance juridique auprès des « victimes », dont par exemple les femmes refusant d’ôter leur voile ou leur burka en lieux publics.
Reconnu d'intérêt général en juin 2011, mais dissout depuis peu, suite à la soudaine prise de conscience de la majorité Macron du danger séparatiste islamiste, le CCIF, bien que notoirement lié aux Frères musulmans et très radical, a tout de même été membre consultatif du Conseil économique et social des Nations unies. En juillet 2004, il a qualifié d’acte « islamophobe » la simple « fermeture d'une école coranique à Grisy-Suisnes », qui avait pourtant été ouverte illégalement et dont la fermeture était motivée par l’agression de 3 journalistes par quatre personnes, dont son directeur, Mohamed Hammami, entre-temps expulsé en 2012 suite à des prêches incitant au jihad et à la haine envers les Juifs. En octobre 2006, le CCIF s’était également indigné d'un « rassemblement de personnalités à Lyon contre la venue de Hani Ramadan », frère de Tarik Ramadan, et qui a justifié à maintes reprises les châtiments corporels et la lapidation. Les collaborations du collectif dans la sphère publique, dont l'ex-président Marwan Mohamed adhère à une vision suprémaciste et conquérante du prosélytisme islamiste, sont notoires, tout en se présentant comme neutre et reconnu par les pouvoirs publics. Dans son livre L’Islam, épreuve française, Élisabeth Schemla a reproduit une déclaration de Marwan Muhammad, prononcée à la mosquée d’Orly fin d’août 2011, selon laquelle les citoyens français n’ont aucun droit à s’opposer à l’éventualité de l’islamisation générale : « Qui a le droit de dire que la France dans trente ou quarante ans ne sera pas un pays musulman ? Qui a le droit ? Personne dans ce pays n’a le droit de nous enlever ça. Personne n’a le droit de nous nier cet espoir-là. De nous nier le droit d’espérer dans une société globale fidèle à l’islam. Personne n’a le droit dans ce pays de définir pour nous ce qu’est l’identité française ». Cette profession de foi islamiste de M. Muhammad a été notamment reproduite lors du procès en diffamation intenté par le CCIF contre le journaliste français Ivan Rioufol.
L'université, terre de conquête du gauchisme
En avril 2013, le CCIF et une association Salaam (à Sciences-Po) ont ainsi organisé un colloque à l’École de Hautes Études de Sciences sociales (EHSS) intitulé “L’islamophobie en questions”, colloque qui présentait le « rejet de l’islam » comme une « négation occidentale de l’altérité », inversion intellectuellement intéressante car c’est justement le monde musulman et la loi islamique qui nient les minorités et l’altérité non-musulmanes alors que l’Occident démocratico-libéral accorde une pleine liberté de mouvement et d’expression aux mouvances de l’islam les plus prosélytes et a fortiori aux musulmans en tant qu’individus. Le colloque était organisé sous « la direction scientifique du sociologue, chargé de recherche à l’EHESS, Marwan Muhammad », ce qui permettait de donner un vernis « scientifique » à une opération de négation pure et simple du problème islamiste ramené à une « construction islamophobe ». Dans un jargon sociologisant typique, mais qui véhicule la paranoïa victimaire analysée plus haut, la brochure du colloque expliquait que « dans le contexte hexagonal, la ‘question musulmane’ est au cœur de nombreuses controverses remettant en cause la légitimité de la présence des musulmans (ou présumés) ainsi que la visibilité de l’Islam pratiqué sur le territoire national. Cette hostilité, revendiquée ou implicite, à l’encontre des musulmans se manifeste, au moins depuis la fin des années 1970, par une forte inflation de discours et de pratiques de disqualification et de discrimination ».
Dans les années 2000, l’un des universitaires d’extrême-gauche qui a le plus défendu ce nouveau concept est Vincent Geissler (également chercheur au CNRS), auteur de la Nouvelle islamophobie, suivi par Deltombe, auteur de L'islam imaginaire : la construction médiatique de l'islamophobie en France (1975-2005), les deux ayant essayé d’en faire l’équivalent de l’antisémitisme et de discréditer-diaboliser l’idée-même de combattre l’islamisme radical. Dans son pamphlet de dénonciation des « islamophobes » Vincent Geisser classe dans cette catégorie non pas uniquement la critique des musulmans, mais à la fois celle de la religion musulmane et même de l’islamisme. L’auteur accuse comme « facilitateurs d’islamophobie » à la fois des associations animées par des musulmans de naissance, comme Ni Putes ni Soumises de Fadela Amara, SOS-Racisme, les Imams modérés comme Souheib Bencheikh ou ceux de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, Rachid Kaci, Ibn Warraq, auteur de l’essai, Pourquoi je ne suis pas Musulman, le leader antiraciste et ancien président de France Plus, Arezki Dahmani, coupable d’avoir dénoncé le « lobby islamiste », et même l’ex-président SOS Racisme et député PS, Malek Boutih. Révélant la motivation profonde de son discours, Geisser avoue préférer à l’islamophobie le terme plus juste d’« islamistophobie », qui permettrait de blâmer comme anti-musulmans, également ceux qui dénoncent l’islamisme radical et pas seulement l’Islam. Conformément à la vulgate révolutionnaire marxiste, Vincent Geisser accuse Dalil Boubakeur et Souheib Bencheikh de défendre une « conception tutélaire de l’islam » et surtout de « légitimer une gestion sécuritaire de la communauté musulmane, appelant à une collaboration avec les services policiers, comme si la masse des musulmans de France, par naïveté ou immaturité, était susceptible d’être manipulée par des organisations ‘islamo-terroristes’ », ce que l’auteur écarte d’emblée. Est également mis en pâture le journaliste-reporter à Marianne, Mohamed Sifaoui, accusé lui aussi d’être lié aux « cercles du pouvoir de l’État algérien » anti-islamistes.
Dans la même logique de négation pure et simple du danger islamiste et jihadiste, Thomas Deltombe affirme que le petit écran et les journaux ont progressivement « fabriqué un islam imaginaire », sous l’effet conjoint de la « course à l’audience et d’une idéologie pernicieuse de stigmatisation de l’’Autre » musulman’ ». Selon lui, les « musulmans » seraient un bloc intouchable, victime par essence de l’État occidental et des discours sur le terrorisme, de sorte que les médias et les politiques auraient progressivement construit une véritable islamophobie nationale qui irait bien au-delà de l’extrême-droite ou des racistes mais qui serait devenue quasiment « structurelle ». Par la négation permanente du problème islamiste, la “lutte contre l’islamophobie” participe en fin de compte d’une vision suprémaciste au bénéfice d’un islamisme conquérant hostile aux valeurs des sociétés non-musulmanes d’accueil. Malgré cela, toute la stratégie subversive des organisations islamiques qui oeuvrent à contrôler les communautés musulmanes d’Europe cherche à faire croire le contraire, et a plutôt bien réussi, depuis des années, à persuader les musulmans puis les élites d’Europe ou des États-Unis que les adeptes de Mahomet seraient « traités « comme les colonisés jadis », voire pire, c’est-à-dire « comme les juifs dans les années 1930 » et sous la seconde guerre mondiale…
L’amalgame avec l’antisémitisme et la stratégie de la réductio ad hitlerum: extrême-gauche islamisme même combat..
Comme le CCIF et les protagonistes de l’islamisme mondial « institutionnel », l’ancien Secrétaire général de l’Organisation de la Coopération Islamique, Ekmeleddin Ihsanoglu n’a pas hésité à appuyer sur le point sensible occidental de la reductio ad hitlerum (« point Godwin ») lorsqu’il a déclaré, en septembre 2010, « nous nous dirigeons vers un paradigme ressemblant à l’antisémitisme des années 1930 ». Les pôles de l’islamisation mondiale sont aidés dans cette stratégie de culpabilisation-diabolisation par certaines forces « antiracistes d’extrême-gauche notamment. Pour Cécile Duflot (Europe Écologie – Les Verts) par exemple, « les ressorts de l’usage de l’islamophobie aujourd’hui sont un peu les mêmes que les ressorts de l’usage de l’antisémitisme». On peut citer également les cas d’Olivier Besancenot, Jean Luc Mélenchon, Clémentine Autain, Danièle Obono, qui, aux côtés de cautions morales comme les associations antiracistes (MRAP, Ligue des Droits de l’Homme, CCIF, etc) et d’intellectuels ou journalistes comme Edwy Plénel, Pascal Boniface, Thomas Guénolé, ou Vincent Geisser (CNRS), oeuvrent à faire admettre l’idée selon laquelle les musulmans seraient les victimes emblématiques de la pire nouvelle forme de racisme : l’islamophobie assimilée à l’antisémitisme d’hier. En Belgique, l’islamologue Michaël Privot, anciennement militant des Frères musulmans, a pu affirmer que « l’islamophobie et l’antisémitisme, ce sont les deux faces d’une même pièce », le même « nom de l’Occident judéo-chrétien » …
Dans la même veine, peu après les attentats de l’hyper-casher et de Charlie Hebdo, Jean Luc Mélenchon a comparé le sort des Musulmans dans la République française à celui des Protestants massacrés lors de la Saint Barthélémy et des Juifs génocidés par les Nazis durant la seconde guerre mondiale.... Cette vision outrancièrement victimiste, qui consiste à faire croire aux musulmans qu’ils sont traités en Occident comme les Juifs jadis victimes de pogroms ou de génocide, est très explosive, car l’histoire et la polémologie montrent qu’il est très facile de faire croire à un groupe, pour le souder et le monter contre un autre, qu'il est plus persécuté qu'il ne l'est réellement, puis, corrélativement, de le convaincre que tous ses maux sont la faute de l’Autre à rejeter et dont on doit se dissocier. La conséquence de cette représentation est que ce groupe victimisé et flatté dans un narcissisme communautaire finit par ne plus être capable de se remettre en question. La suite logique consiste à s’exclure de lui-même de la société environnante, jugée foncièrement hostile, et à se « désassimiler ». Les sociétés occidentales, qui baignent dans cette doxa depuis des décennies, en paient déjà le prix en matière de difficulté d’intégration et de radicalisation islamiste. Ce phénomène est grave, car les persécutions dont parlent constamment les islamistes et leurs alliés « islamo-gauchistes » sont le carburant du terrorisme jihadiste d’Al-Qaïda ou de Da’ech. Ceux-ci mettent en effet systématiquement la lutte contre « l’islamophobie » et les « ennemis de l’islam » au centre de leur propagande et de leurs appels à la violence barbare.
Les idéologies totalitaires rouge et verte ont-elles seulement leur place dans l'Université? Tolérerait-on le fascisme ou le nazisme?
Outre la prise de position - controversée mais salutaire - de Frédérique Vidal et de son collègue ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, sur le danger de l'islamo-gauchisme dans la société et l'Université, le témoignage récent de Valérie Pécresse, actuelle présidente de la Région Ile-France, qui fut Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et qui rejoint celui d'un autre Ministre de l'Education nationale, Luc Ferry, est édifiant. Les militants islamo-gauchistes "sont puissants dans l’université française, constate et déplore Valérie Pécresse. "Dans certaines facs, ils représentent la pensée dominante. Il s’exerce désormais dans certaines de nos facs une 'police de la pensée' qui empêche de chercher et d’enseigner librement(...). "Sous la pression de certains enseignants (...), une session de formation que devait assurer Mohamed Sifaoui pour former à la laïcité et aux valeurs de la République les imams de la grande mosquée de Paris dans une grande université parisienne, fut annulée", (la Région ayant) "dû mettre en relation les promoteurs de la formation avec le Directeur du CNAM, Olivier Faron, pour que les cours -si importants pour notre cohésion nationale - puissent avoir lieu".
Pour toutes ces raisons, et parce que les idéologies totalitaires (rouge, verte ou brunes) n'ont Rien à faire dans le Temple du Savoir qu'est l'Université, la proposition de la ministre macronienne Frédérique Vidal de diligenter une enquête sur l'infiltration de l'islamo-gauchisme dans l'enseignement et notamment de faire annuler les très nombreuses thèses sur l'islamophobie qui ont été acceptées et suscitée dans un esprit contraire à la déontologie de la recherche scientifique par des professeurs militants, est une bonne chose pour le retour de la neutralité axiologique au sein de l'Université. Celle-ci a en effet été trop souvent bafouée depuis des décennies d'infiltration et même d'hégémonie de l'extrême-gauche dans les campus et les chaires universitaires comme dans l'Enseignement en général.
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