Iran vs Israël : les différents scénarios d’une possible et redoutable guerre
Le 10 octobre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a précisé les fondements de sa stratégie de représailles contre la République islamique iranienne, en réponse à l’attaque du 1er octobre : « Si nous ne combattons pas l’Iran, nous mourrons ». Sa détermination a fait l’objet d’un entretien téléphonique de 50 minutes avec Joe Biden, après des semaines de tensions. Les «installations militaires, missiles et hydrocarbures » de l’Iran sont les objectifs immédiats, le programme nucléaire le but principal.
Tout d’abord, frapper les infrastructures pétrolières et gazières provoquerait une augmentation subite des prix de l’essence et des produits dérivés (plastiques, engrais, etc), donc une inflation dont les démocrates américains ont très peur en pleine campagne présidentielle. Sans oublier le risque de frappes iraniennes ou houthies sur les raffineries des Saoud et des Emirats, même s’ils se sont engagés à rester neutres et à ne pas autoriser les avions israéliens à traverser leurs ciels en cas de guerre Iran-Israël.
3000 avions en stock, des drones, des missiles mer-sol, mer-mer et sol-mer, des mines, de vedettes rapides et des sous-marins, pour l’Iran
Quant à la Chine, principal client de la République islamique, déjà remontée contre le blocage de la Mer rouge par les Houthis, elle s’inquiète autant que les Etats-Unis ou l’UE de la montée des prix et de la menace sur la chaîne d’approvisionnement. Tous craignent que l’Axe pro-Téhéran s’attaque aux flottes et bloque les détroits d’Ormuz et de Bab el Mandeb, voies essentielles pour le transit des pétroliers.
Malgré sa vétusté, l’armée iranienne dispose de 3000 avions en stock, des drones, des missiles mer-sol, mer-mer et sol-mer, des mines, de vedettes rapides et des sous-marins qui, unis aux « 6 autres fronts » pourraient faire très mal ensemble à une société israélienne dont la vie dans les abris pénalise l’économie et pousse jeunes et startups à partir. Certes, l’Azerbaidjan et les pays sunnites signataires du Pacte d’Abraham et les Saoudiens aideront secrètement Israël et les États-Unis pour le renseignement et la cyberguerre en cas d’embrasement, de sorte qu’une coalition internationale contre l’Iran et l’entrée en guerre des États-Unis aux côtés d’Israël pourraient être fatales aux Mollahs iraniens.
Comments