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US : derrière les suspicions de fraude, une lutte totale opposant "Patriotes" et "Mondialistes" ?

Alors que les Grands électeurs doivent se prononcer le 14 décembre prochain, Alexandre del Valle a voulu s'entretenir avec un fin connaisseur des Etats-Unis, Pierre Rehov, qui considère que la rude bataille opposant pro et anti-Trump est le symptôme d'une fracture intra-civilisationnelle.



Elections américaines : derrière les suspicions de fraude, une lutte totale opposant "Patriotes" et "mondialistes" à l'échelle occidentale?Alors que les Grands électeurs doivent se prononcer le 14 décembre prochain, Alexandre del Valle a voulu s'entretenir avec un fin connaisseur des Etats-Unis, Pierre Rehov, qui considère que la rude bataille opposant pro et anti-Trump est le symptôme d'une fracture intra-civilisationnelle. A moins de deux semaines de la date décisive du 14 décembre, lorsque les Grands électeurs des 50 Etats américains confirmeront ou non leur vote majoritairement en faveur de Joe Biden, Alexandre del Valle a voulu s'entretenir avec un fin connaisseur des Etats-Unis, Pierre Rehov, qui estime ni plus ni moins que la rude bataille opposant pro et anti-Trump, encore loin d'être terminée, en raison des fraudes massives constatées, est le symptôme d'une fracture intra-civilisationnelle qui opposerait au niveau planétaire Patriotes et mondialistes, partisans de l'Occident judéo-chrétien versus adeptes du Village Mondial que le grand sociologue américain Benjamin Barber a baptisé "Mc World". Bref, la lutte de David contre Goliath...

Reporter de guerre, réalisateur de documentaires, chroniqueur dans la presse française, israélienne et américaine, romancier, Pierre Rehov nous fait part de son analyse inquiétante, mais étayée par maints documents, sur les conséquences des dernières élections présidentielles américaines. Juste après l'affaire George Floyd-Black Lives Matter et à l'issue de 4 ans de diabolisation continuelle et orwellienne de Donald Trump par les Démocrates, le Deep State et les médias américains, Rehov décrit bien plus qu'une querelle "droite-gauche".


D'après lui, l'extrême-polarisation qui risque de plonger la société américaine dans le chaos ne met pas seulement en scène les pro et les anti-Trump, car elle traduit en réalité une fracture majeure qui déchire l'ensemble des sociétés occidentales, donc également la Vieille Europe de l'Ouest. Selon Rehov, des fraudes massives auraient été tolérées et parfois orchestrées puis exonérées par les Démocrates et leurs alliés des Médias, de l'Etat profond et des GAFAM car dans cette lutte idéologique et géocivilisationnelle qui oppose "mondialistes" « souverainistes » et "patriotes", il était impossible pour les puissantes forces qui veulent détruire la civilisation occidentale et ses Patries souveraines, obstacles au laboratoire mondialiste transatlantique, de laisser Trump démanteler l'édifice mondialistes voulu par les Multinationales déracinées et les GAFAMS hostiles aux frontières, aux identités et aux traditions. Le fait que "tout soit permis" contre Trump explique l'étrange convergence qui unit le "nouveau" parti démocrate, devenu perméable aux thèses socialistes, les GAFAM, la grande presse, le Deep State, les forces gauchistes tiersmondistes, les suprématistes noirs/Black Muslims/BLM, les écolos les plus radicaux anti-frontiéristes, et même lobbies islamistes comme ceux des frères-musulmans.


Cette opposition radicale entre les ennemis internes et externes de "l'Homme Blanc hétérosexuel de 50 ans" et les défenseurs des Peuples européens judéo-chrétiens, est en réalité LE combat idéologico-politique majeur du XXI ème siècle dont l'issue décidera si l'Occident continuera d'exister ou si les adeptes de "McWorld" parviendront à créer leur Supra société mondiale régie par les GAFAM et les Multinationales.

Alexandre del Valle : En dehors de votre préférence assumée pour Trump, et sachant que vous avez toujours lutté contre la désinformation en votre qualité d’homme de terrain, quel va devenir selon vous le Trumpisme et Trump après la présidence de Donald Trump, en supposant que Joe Biden maintienne son avance électorale malgré tous les procès pour fraude que lui intente le camp républicain ?

Pierre Rehov : Tout d’abord vous faites bien de nuancer votre question car, pour l’instant, aucun des deux candidats n’a remporté l’élection, si ce n’est dans les fantasmes des grands médias, pour la plupart acquis à la cause progressiste.

Pour être plus clair, ce n’est pas à Associated Press ni à CNN de déclarer un vainqueur, tant que les Etats ne l’ont pas fait et que la prise de pouvoir n’a pas été ratifiée par les instances compétentes. Jusqu’à preuve du contraire, les Etats-Unis ne sont pas encore une dictature de technocrates sur le modèle européen ni une république bananière.

Le pays existe par la grâce d’une constitution bien inspirée et visionnaire, qui a prévu tous les cas de figure, y compris la fraude électorale massive dont les Démocrates semblent être coupables et telle que la campagne Trump est en train de le démontrer avant de le prouver devant les tribunaux et la Cour Suprème. Pour répondre plus directement à votre question, je crains, pour la première fois, qu’un candidat à la présidence américaine ne tienne ses promesses électorales.

Le seul président à l’avoir fait jusqu’à présent, c’est Donald Trump. Mais si Biden met ses promesses à exécution, nous risquons d’entrer dans une crise mondiale qui sera suivie d’une récession et d’un renforcement des dictatures. Je parle évidemment de la Chine, avec laquelle la famille Biden a des intérêts contraires à ceux du peuple américain depuis longtemps, des Frères Musulmans, qui avaient une place d’honneur à la Maison Blanche sous Obama, et de l’Iran, puisque Biden s’est engagé à revenir à l’accord sur le nucléaire qui a permis aux Mollahs de s’enrichir honteusement jusqu’à l’arrivée du Président Trump, et de soutenir les organisations terroristes destinées à déstabiliser le Moyen Orient.

Mais ceci n’est qu’un pan de la politique internationale américaine « traditionnelle » à laquelle veut revenir Biden et les pseudo-progressistes qui l’entourent.

Il s’est également engagé à légaliser 11 millions de migrants clandestins, qui seront autant de votants démocrates pour les prochaines élections, à réduire le budget de l’armée et de la police, à interdire l’extraction de pétrole par fracturation, ce qui va entrainer des pertes d’emploi massives dans les Etats du centre-nord, et à augmenter les impôts.

Biden, s’il parvenait à faire passer sa fraude probable sans qu’une partie de son équipe ne se retrouve en prison, serait le premier président à remporter une élection sur la promesse d’augmenter les impôts. On se moque de qui ?

Il est évident que l’ensemble de ces mesures, anti-libérales au possible, entrainerait les Etats Unis vers un système qui ressemblerait de plus en plus en plus au socialisme européen, et serait contre la nature même de la grande majorité des Américains. Ces dangers ont été soulignés par Grady Means, ancien gouverneur de New York et conseiller du vice-président sous Gérald Ford. Ce que l’on appelle « un vieux de la vieille ».

Dans un article de « The Hill » Means souligne avec amusement que Biden veut créer un « Sommet Mondial Pour la Démocratie » c’est à dire un club de privilégiés où les technocrates européens lui taperont dans le dos pour le congratuler de n’avoir rien fait. Biden envisage également de revenir à certains accords mondiaux qui sont connus pour entraîner des blocages économiques, réduire la croissance, relancer le chômage et affaiblir la première puissance mondiale qui redeviendrait dépendante des sources d’énergie étrangères et de l’exportation des emplois vers des pays comme la Chine où les droits de l’homme sont à peu près autant respectés qu’au Goulag soviétique.

Il n’est pas original d’affirmer que l’humanité et particulièrement le monde libre traversent une crise qui a peu de précédents dans l’histoire et qui pourrait conduire à un renversement complet des valeurs. L’Amérique a toujours été le garant des libertés et de la démocratie à travers la planète, même si elle le fait parfois de façon maladroite. Une Amérique qui s’enfoncerait dans le socialisme, afin que Biden plaise à ses extrêmes, serait une catastrophe pour l’économie mondiale et sans doute un glissement vers de moins en moins de libertés individuelles.

Il ne faut pas oublier que les Démocrates sont partisans d’un confinement à l’échelle nationale, des couvres feux, de la suppression du second amendement qui autorise chacun à disposer d’une arme et à se défendre, et d’un état de plus en plus puissant, donc de plus en plus gourmand. Derrière Biden, il y a Kamala Harris, une gauchiste autoritaire, Bernie Sanders, un communiste déclaré, le gang composé d’AOC, Ilhan Omar et Rachida Tlaib, et, sur le terrain, les suprématistes noirs de BLM et les fascistes ultra violents d’Antifa. Ma vision d’un avenir sous Biden est assez apocalyptique.

ADV : Certes il y a eu des fraudes et ces fraudes, si elles ne provoquent pas l’annulation des élections, auront des conséquences durables : Joe Biden peut-il éviter le risque d’être délégitimer massivement par le ‘peuple républicain’ ? Comment le camp Trump et la Cour Suprême ou le sénat vont s’y prendre pour l’empêcher de mener à bien sa politique selon les uns gauchisante et selon les autres globaliste anti souverainiste ?

PR : La question, en effet, n’est pas de savoir s’il y a eu des fraudes, car elles existent à une échelle qui ferait pâlir d’envie certains dictateurs, mais de savoir jusqu’à quel niveau l’Etat Profond, organisé et mis en place sous Obama a gangréné l’administration américaine, au point que même le système judiciaire refuse de faire son travail. Le rejet récent d’une procédure sans même consulter les éléments fournis par la campagne Trump par Matthew Brann du tribunal de district de Pennsylvanie, un juge appointé par Obama, laisse supposer que la situation est grave. L’équipe d’avocats réunis sous la direction de Rudi Giuliani, qui a déjà démantelé la Mafia new yorkaise lorsqu’il était procureur, dispose d’une quantité d’éléments de preuve hallucinante. Évidemment, aucun Média n’a voulu rendre compte de la conférence de presse organisée par Giuliani et Powell, car les pseudos-journalistes qui l’ont couverte ont préféré se gausser de l’apparition d’une goutte de sueur suspecte sur le front de Giuliani plutôt qu’en rapporter le contenu. Je vais donc en rapporter des extraits, afin que cette information passe au moins quelque part en France, mais je voudrais d’abord insister sur point important, mal connu des Français peu habitués aux procédures américaines. Aux USA, un affidavit, autrement dit une « déclaration sur l’honneur » a valeur de preuve, pour une raison capitale. Le parjure est très sévèrement puni par la loi. S’il est prouvé que vous avez menti sur un affidavit, vous vous retrouvez en prison.

Or, l’équipe de Giuliani détient non pas deux ou trois affidavits, ce qui rendrait la fraude anecdotique, mais des milliers.

Dès le début de la conférence, Giuliani a indiqué : « Lorsque nous avons commencé cette enquête, ce qui est apparu est une fraude dans de nombreux États, selon presque le même schéma partout. C’était comme un seul plan pour exécuter une fraude électorale dans des grandes villes, des grandes villes contrôlées par les Démocrates avec une longue histoire de corruption. » Il a ensuite expliqué que les tribunaux n’aimaient pas que les preuves soient rendues publiques avant la procédure et n’a pu donc exposer que les préliminaires d’audiences. Se référant aux milliers de témoignages accablants contre les Démocrates, venant parfois de partisans de ce même parti outrés par le comportement de leur camp, il a souligné qu’en Pennsylvanie, 687 000 bulletins de vote ont été acceptés sans contrôle : il s’agit de bulletins de vote par correspondance. L’une de leurs erreurs des Démocrates a été d’expulser les inspecteurs, ce qui à terme risque d’entrainer l’annulation de ces votes, rendant l’Etat à Trump par une très large marge.

Autre malversation : si vous avez fait une faute sur votre bulletin et que vous vivez à Philadelphie ou à Pittsburgh – des villes à majorité Démocrates, vous étiez autorisé à la réparer. Si vous viviez dans une zone « pro-Trump », vous n’aviez pas eu cette possibilité. C’est illégal et anticonstitutionnel. Là encore les témoins se comptent par centaines.

ADV : A-t-on des données précises et chiffrées sur toute cette fraude?

PR : Il y a également les bulletins provisionnels. Qu’est-ce qu’un bulletin provisionnel ? Il s’agit de personnes qui se sont présentées pour voter mais à qui il a été répondu qu’ils avaient déjà voté par procuration. Tous pour BIden, évidemment. C’est arrivé 16 000 fois à Pittsburgh. Autrement dit, à moins que 16000 personnes aient perdu la mémoire, tous ces bulletins sont illégaux.

Dans le Michigan, des témoins assignés au contrôle des votes affirment que l’on a exigé d’eux qu’ils antidatent les bulletins en faveur de Biden. Aucune pièce d’identité n’a été demandée aux votants dans cet état où la quantité de plus que centenaires est pour le moins intéressante, surtout lorsque certains des votants démocrates sont nés au 19ème siècle.

Dans le Wisconsin, idem. Les inspecteurs n’ont pas été autorisés à se rapprocher des tables de comptage. Il y a eu du sur-vote dans la plupart des états clés, c’est à dire un nombre de votes très supérieur à celui des votants inscrits, jusqu’à, parfois, 200%. Et puis, il y a eu en Pennsylvanie une « multiplication des votes » qui tiendrait presque d’un miracle biblique. En effet, 1.800.000 bulletins ont été enregistrés en envoyés, alors que 2.500.000 sont « revenus ». La différence concernant ces 700.000 bulletins frauduleux, évidemment tous en faveur de Biden, est un des éléments de preuve qui ont conduit la juge Patricia McCullough a interdire la certification du vote en attendant les résultats de la procédure pour fraude.

Mais il y a bien pire. Les « machines à voter » Dominion ont été développées par des compagnies étrangères, contrairement à la constitution Américaine qui exige que tous les éléments et processus du vote soient nationaux. Dans le cas de Dominion et de Smartmatic, des employés ont démontré que ces machines et programmes informatiques avaient déjà servi à détourner les élections vénézuéliennes au profit du dictateur communiste Ugo Chavez. Assez curieusement, les dirigeants de Dominion se sont inscrits aux abonnés absents.

Je pourrais poursuivre sur des pages et des pages, car il s’agit désormais d’une affaire criminelle au plus haut niveau, qui sème la panique non seulement au sein du parti démocrate mais également dans les salles de rédaction des Médias par nature anti-Trump, ainsi qu’ils l’ont démontré pendant 4 ans de diffusion de fausses nouvelles et de messages partisans.

ADV : Ne risque-t-on pas de vous accuser de développer des thèses qui risquent d'être utilisées par les "complotistes"?

PR : Les Médias acquis aux Démocrates, c’est à dire la grande majorité, crieraient évidemment, au "complotisme". Mais la seule façon de démontrer le complotisme, c’est en prouvant qu’il n’y a pas de complot. Dès lors que les médias ne prennent même pas la peine d’étudier les preuves mises en avant, ils se font complice du complot potentiel. Ce n’est ni dans leur intérêt ni dans celui de leur candidat, car, désormais, près de la moitié des Américains sont convaincus que cette élection était irrégulière et si Biden devait entrer à la Maison Blanche, il n’aurait de légitimité que pour CNN, le New York Times, le GAFAM, Wall Street et quelques irréductibles du parti. Sans compter que les Républicains ont gagné 12 sièges au Congrès et ont conservé la majorité au Sénat.

Enfin, la stratégie de l’équipe du Président Trump pour rester au pouvoir est assez simple. Si aucun candidat ne ressort comme le vainqueur confirmé de ces élections – ce qui est le cas sur le plan juridique, en dehors de la médiasphère – ce ne sera plus au Collège Electoral de désigner le président, mais aux Etats par représentation unique. Autrement dit, la Californie qui détient 55 Grands Électeurs, n’aurait qu’une voix, de même que tous les autres Etats Américains. Or, le Président Trump détient 30 Etats, tandis que Biden n’en détient que 19. Ceci est prévu par l’Article 12 de la Constitution. Vous voyez que Biden est encore loin d’avoir gagné.

ADV : Peut-on affirmer que jamais depuis Nixon un président américain n’a été autant diabolisé et délégitimé’ par des opposants des juges et des médias qui ont de facto faussé les règles du jeu démocratiques puisque les médias sont à 90 pour cent démocrates et anti-Trump ?

PR : Le parti Démocrate est le parti des grandes fortunes, de Wall Street, du GAFAM, des médias, du Big Tech, du Big Pharm et cela a été démontré plus d’un fois. Autrement dit, le parti des privilégiés progressistes et mondialistes. Je ne suis pas complotiste, et j’ignore s’il existe un « plan » à l’échelle mondiale. Force m’est cependant de constater qu’une censure sans précédent s’est organisée récemment, notamment au cœur des réseaux sociaux pour qui le « politiquement correct » consiste à interdire tout doute quant à l’élection de Biden mais à tolérer les propos génocidaires et négationnistes de l’Ayatollah Khameini.

Sous Obama, les fortunes se sont agrandies de façon indécente et le pouvoir des multinationales de type Amazon, Facebook, Google est devenu quasiment exponentiel depuis la crise du COVID. Avec l’élection d’Hillary Clinton la machine bien huilée démocrate devait pouvoir continuer ses méfaits contre les classes moyennes et la majorité silencieuse, sous couvert d’un humanisme exo centré et antinational bien sirupeux et propre à emporter le cœur de ceux que Lénine appelait « les idiots utiles ».

Mais voici que l’éléphant Trump est arrivé dans le magasin de porcelaine et a eu l’audace de s’attaquer aux privilèges de ces nouveaux maîtres du monde. Avec l’aide des médias, ils lui ont donc tout fait. Accusation d’avoir colludé avec la Russie, accusation que deux ans d’enquête menée par Mueller ont totalement rejetée. Détournement de chacun de ses propos hors contexte, comme dans le cas de sa pseudo alliance avec les suprématistes blancs et les néo-nazis, qu’il a condamnés à des dizaines de reprises sans que les médias n’en tiennent compte. Tentative d’impeachment après qu’il ait demandé au président de l’Ukraine d’enquêter sur la corruption de la famille Biden par l’intermédiaire d’Hunter, un débauché, drogué, qui a vendu plus d’une fois l’influence de son père. Ne pas oublier, à ce propos, que l’enquête contre la famille Biden, résultant des éléments de preuve découverts dans le fameux laptop d’Hunter, oublié par acte manqué chez un réparateur, continue et, si Biden ne parvient pas à voler l’élection, cela pourrait entrainer la condamnation de plusieurs membres, sinon Joe Biden lui-même.

J’ajoute que, par sa personnalité, déplaisante pour beaucoup, le Président Trump a plus d’une fois porté flanc aux attaques. Malgré un parcours politique exceptionnel, tant sur le plan international que pour son pays, Trump n’a jamais su soigner sa présentation. C’est un flibustier, politiquement incorrect, ce qui en fait toute sa saveur. Mais ses Tweets n’ont jamais été très présidentiels. Et dans un monde qui fait désormais passer la forme avant le fond, il est certain que l’attitude policée de Biden – sauf quand il demande au Président de « la fermer » -qui en 47 ans de carrière politique corrompue n’a rien fait pour son pays, passe mieux que les emportements parfois enfantins et toujours provocateurs d’un, par ailleurs, très grand Président.

ADV : Vous évoquiez récemment dans Valeurs Actuelles de risque de guerre civile aux États-Unis. Pouvez-vous développer ?

PR : Les Démocrates, sont des pompiers pyromanes. Dans leur panique face aux accomplissements exceptionnels de Trump et à sa popularité croissante, et avec l’appui des médias, ils se sont acharnés à diviser l’Amérique, dans l’espoir de faire le chapeau au camp adverse. Lorsque je vivais aux Etats-Unis, il était déjà assez mal vu de déclarer son enthousiasme pour les années Reagan, ou de dire que, si Bush n’aurait jamais dû attaquer l’Irak, c’est le retrait des troupes américaines sous Obama qui a participé à la naissance de l’Etat Islamique. Mais il y avait encore possibilité d’échanges intellectuels et de dialogue. Après la campagne menée contre le Président Trump pendant quatre ans, les deux camps se sont retranchés sur leurs positions de façon alarmante. Le trotskysme fait peut-être partie des modèles stratégiques démocrates, car ils n’ont eu de cesse de provoquer afin de pouvoir dénoncer les réactions. C’est la complicité avec le mouvement racialiste et raciste BLM. L’indulgence à l’égard des fascistes ultra-violents d’Antifa…

Il y a eu, récemment, la marche pour Trump à Washington. Quelques centaines de milliers de supporters sont venus, en famille, apporter leur soutien au Président. Aucune vitre cassée, aucune voiture brûlée, aucun magasin pillé, jusqu’à ce que les commandos Antifa et BLM ne viennent s’attaquer aux manifestants paisibles. Les Médias de gauche se sont bien sûr empressés de titrer « Émeutes pendant la marche des partisans d’Extrême Droite de Trump ».

Comme si l’ouvrier ou le petit entrepreneur de Georgie, qui a vu ses revenus augmenter sous l’administration Trump, ou le Noir qui lui a porté son soutien parce que Trump a plus fait en 4 ans pour sa communauté que tous les Présidents avant lui, étaient des partisans de l’Extrême Droite ! La haine entre les deux partis, et donc deux conceptions de l’avenir, a atteint des niveaux intolérables et je crains, si le Président Trump finit par l’emporter légalement, que des émeutes au niveau national soient déjà dans les cartons des stratèges démocrates. Dans le cas contraire, si le coup d’état démocrate aboutit, je pense que les Américains ne se laisseront pas faire et qu’un certain nombre risque de prendre les armes. Les deux scénarios évidemment m’inquiètent et me déplaisent.

ADV : Certains craignent qu’après Trump, ce soit le camp du souverainisme européen et occidental en général qui s’affaiblisse au profit de la vision internationaliste interventionniste et immigrationniste des adeptes du politiquement correct et des ennemis de la nation et de la civilisation judéo-chrétienne n est ce pas exagéré ?

PR : Il me semble avoir lu quelque part que lorsqu’on éternue à Washington, c’est Bruxelles qui attrape froid. Je ne suis pas économiste, mais l’humanité vit déjà sous la domination d’une forme de mondialisme qui va s’étendre et s’épaissir quoiqu’il advienne. Dès lors que l’on peut recevoir une information visuelle en une fraction de seconde d’un bout à l’autre de la planète, il est certain que cette mondialisation de l’économie n’en est qu’à ses balbutiements. Encore faut-il savoir de quelle forme de mondialisation il s’agira... Restera-t-on sur un modèle capitaliste expurgé de ses dérives financières ? Va-t-on vivre sous la dictature de Wall Street et du Gafam ? Pour les grands privilégiés qui, aujourd’hui, sont capables d’intervenir sur la politique et le système économique, qu’il s’agisse d’un George Sorros, d’un Jeff Bezos, ou d’un Mark Zuckerberg, tous complices du Parti Démocrate, leur vision de l’avenir ressemble étrangement au monde décrit dans 1984 de George Orwell. Des gouvernements omnipotents régnant sur une transhumanité égalitaire contrainte à une forme de bonheur telle que définie par des gens qui « savent mieux que tout le monde ». Big Brother. Ces gens sont des ennemis de la Nation, car la Nation restreint leur capacité de domination. J’ai connu l’époque de la contre-culture et les écrits de Kerouak, de William Burrough, de Wilhelm Reich, ont bercé mon adolescence tout autant que la musique de Janis Joplin et des Grateful Dead. C’était au moment de la guerre du Vietnam et la comédie musicale Hair a fait partie des grands moments de récupération de ce mouvement culturel. Contre-culture veut dire reconnaître l’existence d’une autre forme de pensée et s’y opposer, ce qui est louable en démocratie. Mais nous vivons aujourd’hui tout autre chose. La cancel-culture s’attaque carrément à l’Histoire pour la réécrire, un peu comme le FLN voudrait imposer sa réécriture de la guerre d’Algérie. Aux Etats-Unis, on détruit les statues du Général Lee et de Christophe Colomb, mais voici que l’on s’attaque aussi à celles de Lincoln et de George Washington. Cela commence ainsi, mais dans le passé cela s’est terminé par la destruction massive des écrits qui s’opposeraient à la doxa officielle.

 Effectivement, selon le mode de pensée actuellement mis en avant, la société Judéo-Chrétienne devrait être remplacée. Son modèle de famille nucléaire et l’idée même que les humains puissent se regrouper par groupes d’affinité culturelle dérangent. Bien avant que l’on évoque à tort ou à raison le « Grand Remplacement », l’historienne Bat’Yeor avait alerté sur le projet Eurabia, né avec la conférence de Barcelone, qui transformerait définitivement l’Europe en une entité multiculturelle où les islamo gauchistes auraient la part belle.

Les prêtres et les instituteurs ne seraient alors plus les seuls décapités, mais les fondements même d’une civilisation qui a tout apporté à l’humanité et qui, désormais, sous les coups de boutoir du politiquement correct, en aurait honte. Pour mieux comprendre, je renvoie les lecteurs de cet article à la lecture d’un de vos ouvrages de référence : « Le complexe de la société occidentale ».

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