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Charte de l'Islam de France : la primauté des lois françaises sur la charia n'est pas négociable

Après les attentats de Conflans-Sainte-Honorine et à Nice, Emmanuel Macron s'est engagé à poursuivre la lutte contre le "séparatisme". Afin de limiter l'influence de l'idéologie radicale, Alexandre del Valle évoque cette semaine la possibilité d'instaurer une Charte de l'Islam de France.





Le débat voulu par le Président Emmanuel Macron sur l’islam, la laïcité, la lutte contre le "séparatisme islamiste" est fondamental, même s'il a - sans surprises - a choqué les âmes sensibles, et certaines ligues de pensées "antiracistes" et "islamogauchistes". L'un des problèmes que pose l’idéologie totalitaire islamiste en France est qu'elle est fondée sur la terreur psychologique avant même de s’incarner dans la violence terroriste physique. On sait également à quel point les Musulmans modérés sont soumis à des pressions constantes et parfois irrésistibles de la part des radicaux qui prennent en otage les « quartiers ». De ce fait, la majorité serait bien inspirée d'imposer par la haut une "Charte de l’Islam de France" non-négociable, qui bannirait clairement la Charià, au lieu de confier cette mission au CFCM, composé en grande partie d'organisations islamistes (Frères musulmans, Milli Görüs turc, Tabligh indo-pakistanais, etc) donc acteurs du "séparatisme islamiste" que cette Charte et le gouvernement sont censés mettre hors-jeu...


Ecrire noir sur blanc ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas


Plus que jamais, et parallèlement à la nécessaire mesure d'interdiction solennelle et de criminalisation judiciaire de "l'islam politique" comme l'a fait l'Autriche, le gouvernement devrait d'urgence inviter les organisations musulmanes à signer un texte solennel consacrant les droits des citoyens musulmans mais aussi l’allégeance non négociable envers les principes fondateurs de la République et l'identité française, ce qui implique d'écrire noire sur blanc tout ce que la République et les démocraties occidentales ne peuvent tolérer dans la charià qui viole les principes d'égalité, de non-violence, prévoit le meurtre des blasphémateurs et apostats, prône la haine envers les "infidèles", bref, tout ce qui dans la loi islamique voulue par les islamistes menace nos modèles de sociétés, nos lois et nos valeurs. Un peu sur le modèle de ce qui fut entrepris par le grand ami du judaïsme que fut Napoléon et qui consacra l’intégration de ces derniers dans les institutions françaises lorsqu’il leur fit signer une Charte pourtant très exigeante mais juste qui établissait clairement les compatibilités et les incompatibilités entre la Loi juive (Halakha) et la loi française. Comme Napoléon avec les Juifs, le président et son ministre de l'intérieur et des cultes pourraient sommer les « orthodoxes » musulmans et les islamistes (qui sont d'ailleurs souvent les mêmes fréro-salafistes) de faire primer la loi de la République sur celles de la charià, lorsqu’il y a conflit de valeurs entre les deux systèmes, notamment quant au droit de changer de religion, à l’égalité d’héritages et de droits entre hommes et femmes ; à la légitimité du Djihad, à la justification de l’esclavage, la haine des Juifs, des apostats, Mécréants, et blasphémateurs, etc.


Dans son livre paru il y a quelques années aux éditions du Rocher, Bonaparte et Mahomet, l'écrivain, islamologue et journaliste Egyptien Ahmed Youssef, qui dirige par ailleurs le Centre d'Etudes sur le Moyen-Orient (CEMO), basé à Paris, a eu raison d'opposer ainsi d'une part la vision Bonapartiste éclairée de l'islam lors de l'expédition de 1798 à celle, d'autre part, des islamistes radicaux et de certains pôles de l'islam sunnite mondial, comme la mosquée-université conservatrice Al Zahar. Cette dernière n'a hélas jamais réformé ni amendé des pans entiers de la Charià qui légitiment pourtant les inégalités entre musulmans/non-musulmans, les violences "sacrées", la haine envers les "apostats" et "blasphémateurs", ou l'infériorité des femmes, etc. Ahmed Youssef rappelle d'ailleurs un fait méconnu du grand public: lors de son périple égyptien, Napoléon créa le "Divan", une organisation soutenue et financée par la République française dans laquelle le futur empereur et grand réformateur imprégné des Lumières et de la Révolution française réunit les jurisconsultes et les imams modérés de l'époque qui exécutaient ses ordres éclairés. Il ira même plus loin lorsqu'il fonda, parallèlement au Divan, "l'Institut d'Egypte", à l'instar de l'Institut de France, dont le but était imposer le modèle scientifique occidental aux milieux les plus passéistes et obscurantistes musulmans de l'époque, ce qui suscita un immense espoir au sein des mouvances laïques, progressistes, soufies, et réformistes-modernistes. Cet Institut existe toujours d'ailleurs en Egypte, et il s'oppose au fixisme de Al-Azhar. Hélas, ce grand mouvement de réformisme et de modernisme suscité par Napoléon fut stoppé et contré par les Frères musulmans dès les années 1928-1930. La tendance a été renversée depuis lors avec le reflux des défenseurs du sécularisme face aux fréro-salafistes nostalgiques du Califat. Et de cette régression de l'islam des Lumières au profit de l'islamisme totalitaire et obscurantiste des Frères musulmans que découle la contamination islamiste radicale d'une partie de la jeunesse musulmane française, occidentale et donc mondiale.


Pour revenir à la France et au projet macronien d'en finir avec le "séparatisme islamiste", il nous apparaît évident que jusqu’à présent, le grand malentendu concernant l’Islam de France que la pensée politiquement correcte somme de considérer comme intrinsèquement « tolérant » et « ouvert », repose sur le fait que les « modérés » de l’UOIF/Musulmans de France (Frères musulmans), le Milli Görüs turco-néo-ottoman, les wahhabites de la Ligue islamique mondiale ou le Tabligh n’ont jamais saisi la moindre occasion de dénoncer les dispositions de la Charià, hélas enseignées dans les mosquées les plus officielles, pas seulement celles des caves, qui légitiment le Djihad, les corrections physiques des femmes, la peine de mort pour l’adultère ou l’apostasie, et l’infériorité des non-Musulmans, des esclaves et des femmes. Il serait temps et ce serait l’honneur de la République de refuser que ce type d’enseignement soit promulgué au sein de l’Islam de France. Du moins au sein des courants désormais reconnus au sein du CFCM et par là revêtus de l’aura de la respectabilité officielle." Pourtant, la France, pays des Lumières, est le pays au monde qui devrait le plus oeuvrer pour contrer l'islamisme politique totalitaire et séparatiste par le soutien à un réformisme musulman compatible avec les lois de la République afin de couper nos compatriotes musulmans de l'influence paranoïsante et fanatisante des fréro-salafistes et autres pôles islamistes. Lors de l’émancipation des juifs par Napoléon, les futurs israélites français étaient mus par l’ardent désir de sortir d’une situation de discrimination séculaire, et d’accéder à l’égalité en droits avec les autres Français. Ce fut certainement un motif politique déterminant pour accepter de modifier leur religion millénaire. Or, les musulmans français ne sont pas dans la même situation. Ils bénéficient déjà des mêmes droits que les autres Français. De plus, pour les soutenir, il y a hors d’Europe des Etats puissants, tels la Turquie ou l’Arabie Saoudite, soutiens extérieurs dont étaient totalement dépourvus les juifs français. Aussi, les musulmans n’ont rien à gagner à essayer de s’accommoder avec l’Etat français, en modifiant leur religion.


De plus, les autorités musulmanes qu’écoutent véritablement les musulmans français pratiquants ne sont pas elles-mêmes françaises : elles sont égyptiennes, saoudiennes, ou syriennes, si bien que jamais le CFCM ne sera l’équivalent du Grand Sanhédrin ou de l’actuel Consistoire central. Certes, pour ces raisons à la fois doctrinales et géopolitiques, il n’est pas envisageable d’entreprendre vis-à-vis des musulmans français une démarche identique en tout point à celle de Napoléon vis-à-vis des juifs de l’Empire. Cependant, le but des mesures à prendre est le même. Il s’agit d’éviter que les musulmans ne se constituent en tant que « nation particulière dans la nation française », ce qui ne peut être que source de troubles croissants. Il ne s’agit pas de guérir une fracture nationale, comme celle qui existait en 1806 entre les juifs et les français, mais de prévenir l’émergence d’une fracture entre musulmans et français d’autres religions ou non-croyants. Il ne s’agit pas de les faire sortir du ghetto, mais d’empêcher la multiplication des ghettos volontaires, sources probables de séditions et de troubles à l’ordre public. (Voir Correspondance de Napoléon Ier, tome XIII, Plon, Paris, 1863, p.584)


Propositions préliminaires


Avec une perspective à long terme, si notre diagnostic est juste, l’Etat doit impérativement s’intéresser de près à ce qu’est enseigné dans les mosquées et autres centres culturels musulmans. Même si notre Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen consacre la liberté d’opinion, il est abusif d’interpréter celle-ci comme protection des opinions religieuses qui peuvent engendrer un trouble public. Or enseigner que la raison humaine est incapable de se donner sa propre loi constitue l’obscurantisme même contre lequel a été édictée notre loi fondamentale. L’islam ne peut se prévaloir de la protection de cette Déclaration pour prêcher un enseignement qui vise d’une manière radicale à la subversion de celle-ci.


L’islam tel qu’il est pratiqué dans les pays musulmans respectant la Charia est incompatible avec la démocratie, et il viole les droits consacrés dans la Convention européenne des Droits de l’Homme, texte de référence suprême de la législation française et européenne. La Cour européenne des Droits de l’Homme, garante de cette Convention, a explicitement émis cet avis : « la Cour reconnaît que la Charia, reflétant fidèlement les dogmes et les règles divines édictées par la religion, présente un caractère stable et invariable. Lui sont étrangers des principes tels que le pluralisme dans la participation politique ou l’évolution incessante des libertés publiques. (…) Il est difficile à la fois de se déclarer respectueux de la démocratie et des droits de l’homme et de soutenir un régime fondé sur la Charia, qui se démarque nettement des valeurs de la Convention, notamment eu égard à ses règles de droit pénal et de procédure pénale, à la place qu’il réserve aux femmes dans l’ordre juridique et à son intervention dans tous les domaines de la vie privée et publique conformément aux normes religieuses. » (Arrêt CEDH Refah Partisi c/ Turquie du 31/07/2001).


Ce que le législateur doit par conséquent vérifier, c’est dans quelle mesure les prêches et les enseignements dispensés dans un cadre musulman sont ou non une apologie de la Charia, en tant que celle-ci est une Loi à vocation de se substituer à la loi civile. Comme tels, ces prêches pourraient constituer des incitations à résister aux lois ou aux actes légaux de l’autorité publique, punissables en vertu de la loi de 1905. Les discours généraux ne doivent pas induire en erreur : l’incitation à résister à l’autorité publique pourrait être constituée à partir du moment où l’imam affirmerait que le non respect des préceptes qu’il diffuse sont sanctionnés des peines de l’enfer. Car en se plaçant dans la logique musulmane, même si de tels propos semblent rituels ou symboliques, ils ont un caractère incitatif certain. Pour le croyant musulman, la crainte de l’enfer, qu’il appelle la crainte d’Allah, est le sentiment qui doit motiver l’ensemble de ses actions. En islam, à chaque fois qu’une injonction est assortie du risque de l’enfer, elle est obligatoire.


Mesures concrètes incontournables


Nous préconisons de mettre en place au niveau français, mais aussi au niveau de l’Union Européenne une commission composée aussi bien de juristes que d’islamologues, afin d’étudier d’une manière approfondie les problèmes posés par la diffusion de la doctrine musulmane dans un monde démocratique. Ceci constitue un phénomène sans précédent historique. Cette commission devrait être chargée d’étudier les moyens par lesquels le culte musulman pourra être encadré afin qu’il ne se diffuse pas de facto en tant une doctrine séditieuse et obscurantiste, en tant que projet politique dissimulé sous un masque religieux. C’est un volet préventif qui peut parfaitement s’appuyer sur la législation existante, notamment l’article 35 de la loi de 1905, précédemment cité. Il faudrait exiger de chaque association cultuelle musulmane de décliner son identité doctrinale, afin d’établir à quelle école de jurisprudence islamique elle se rattache. Par rapport à chaque école jurisprudentielle, il faudrait établir la liste des préceptes et des enseignements qui sont d’une manière manifeste incompatibles avec les lois françaises, notamment en ce qui concerne l’égalité entre les hommes et les femmes, le traitement de l’épouse en islam, l’apostasie, l’homosexualité, et la discrimination des autres religions. Les corpus de textes faisant autorité pour chaque école sont connus et accessibles, et étant donné leur caractère figé, le travail de mise en évidence des prescriptions qui sont déjà susceptibles de tomber sous le coup de la loi est d’autant plus aisé.


La littérature jurisprudentielle litigieuse qui est publiée sur le sol français ou qui est importée doit faire l’objet d’une vérification minutieuse, afin de vérifier qu’elle ne comporte pas des passages qui tombent clairement sous le coup des lois existantes, notamment concernant l’incitation à la violence, à la discrimination pour motif d’appartenance ou de non appartenance à une religion. C’est bien parce qu’il s’agit de Français qui sont musulmans, qu’ils doivent être traités comme les autres Français. Il y a une seule loi pour tous, quelque soit la confession ou la race, et ce serait traiter les Français musulmans comme des Français à part que de ne pas exiger d’eux le même respect des lois communes.


Le programme annuel d’enseignement dans les mosquées devrait faire l’objet d’une inspection et d’une autorisation préalable de la part de l’Etat, comme l’exige la Constitution turque, taillée à la mesure du défi que pose l’islam à la démocratie. Les prêches des imams doivent être prononcés en français. Les ministres de culte musulmans dont l’enseignement outrepasserait le cadre fixé par la loi, devraient être sanctionnés d’une manière conséquente.


Enfin, last but not least, il faudrait veiller à interdire plus spécifiquement tout enseignement qui vise à clore socialement la communauté musulmane sur elle-même. Celui-ci consiste précisément dans l’interdiction faite aux femmes musulmanes d’épouser un non musulman. Car c’est cette prescription-là en particulier, qui est la plus contraire au fonctionnement de la société française.


Comme le disent le mufti Souheib Bencheikh, le théologien et ambassadeur Mezri Haddad, l'imam soufi Bentounès, les islamologues et dirigeants du CEMO Ahmed Youssef et Abdelrahim Ali ou encore l'imam Hassen Chalghoumi, un islam de France ou un islam libéral ne peut naître que d’un affrontement honnête mais sans concessions entre le Code civil et la Charia. Il s’agit de contrer la diffusion d’une doctrine, non pas de s’élever contre un groupe particulier de Français. Car les hommes ne doivent pas être confondus avec les idées qu’ils prêchent, ou les doctrines qu’ils admirent, fussent-elles les plus magnifiques ou les plus pernicieuses. C’est lorsque l’homme n’est pas confondu avec sa confession qu’il est véritablement conçu en tant que personne. C’est un des messages primordiaux que l’on doit faire passer aux musulmans, dont la doctrine défend exactement le contraire, à savoir que l’option religieuse définit l’homme avant toute autre considération, et qu’en fonction de celle-ci on doit lui appliquer une loi précise.


Vers une Charte de l’Islam de France


Le séparatisme islamiste, que j'ai pour ma part baptisé plutôt "totalitarisme islamiste", ou "suprémacisme islamiste", car il est encore plus impérialiste et conquérant que seulement séparatiste, menace de façon existentielle la cohésion nationale de tout pays dans lequel il s'exprime librement, oeuvre à saper les valeurs des "ordres mécréants" et se répand par l'éducation, l'infiltration ou la prédication. Nous estimons de ce fait que le gouvernement doit soit dissoudre en urgence le CFCM, gangréné par les Frères musulmans, le Tabligh et l'islamisme turc d'Erdogan et du Milli Görüs, soit exiger de cet organe des garanties d’adhésion à la République qui passent par une mise hors la loi de ses composantes intégristes en échange de sa reconnaissance par les autorités, au même titre que les garanties qu’ont données les juifs en signant un pacte avec la République et au même titre que l’Eglise chrétienne, qui a su reconnaître et tirer tous les avantages de la loi 1905.


Dans les années 2000, avec la Droite Libre, Rachid Kaci, puis après avoir consulté des théologiens comme Mezri Haddad ou le cheikh Bentounès et l'imam Chalghoumi, nous avions proposé de crever définitivement l'abcès et de faire en sorte que les associations musulmanes de France, par l’intermédiaire du CFCM ou autres, s’engagent solennellement au travers d’un pacte de l’Islam Républicain ou une CHARTE de l’ISLAM de France non négociable, ne se contentent pas de jurer qu'elles respectent les lois françaises, mais se désolidarisent officiellement et clairement de la Charià, du moins de tout ce qui dans les lois temporelles de l'islam est contradictoire avec nos us, coutumes et lois séculières et laïques. Nous proposions donc que toutes les associations islamiques de France signent une Charte de l'islam de France, non-négociable, qui prévoit notamment de :


- ne pas faire partie d'organisations islamistes répertoriées subversives comme les Frères musulmans; les salafismes, le Milli Görüs ou le Tabligh, et ne pas être lié à des Etats étrangers qui utilisent la religion pour faire de l'ingérence,

- Reconnaître la primauté des lois de la République et ne réclamer aucune dérogation ni loi séparée pour les musulmans qui doivent obéir aux seules règles en vigueur égales pour tous,

- S’engager à communiquer à tous les fidèles les principes de la République et à exiger des musulmanes et des musulmans d’abandonner les signes ostensibles dans la sphère publique, et de leur communiquer le principe de laïcité, en d’autres termes, réaffirmer que la religion est de l’ordre de la sphère privée


- Se prononcer en faveur de l’apostasie, afin qu’un musulman puisse changer de religion ou tout simplement abandonner sa religion sans être menacé de mort comme le prévoit la Charià,

- Se prononcer en faveur de la mixité et de l’égalité des sexes, condamner clairement la polygamie prévue par la Charià, la lapidation et plus généralement contre tout châtiment corporel,

- refuser les financements des pays étrangers (Arabie Saoudite, pays du Golfe, Maroc, Algérie),

- N’organiser ou ne tolérer en aucune manière des prières publiques dans la rue bloquant la circulation dans la voie publique et même des prières dans les entreprises et lieux publics ;

- S’engager à exercer un contrôle strict sur tous les prêches en vérifiant leur conformité avec les lois de la République,

- Ne pas tolérer d’entorses aux lois de république et de la laïcité dans les cantines scolaires, les lieux publics et les entreprises.


L’Etat et son rôle fondamental


Outre cette Charte que l'on pourrait en fin de compte résumer ainsi: la primauté non négociable des lois de la République sur celles de la Charià et du Fiqh, nous devons limiter de façon conséquente la possibilité de financement de l’islam de France par les pays étrangers (Arabie Saoudite, Pays du Golfe, …), qui, par l’intermédiaire d’organismes tels que la Ligue Islamique Mondiale, la Banque Islamique de Développement, le Qatar Charity ou les associations koweïtiennes, turques, pakistanaises ou autres, ont créé des dissensions au sein même de la communauté musulmane, en imposant le wahhabisme, le salafisme et le frérisme, tendances religieuses jusque-là étrangère aux maghrébins,


-Annuler les accords concernant le statut personnel, signés avec des pays comme l’Algérie ou le Maroc, et qui permettent dans certains cas de répudier une femme sur le territoire français, grâce à une procédure simplifiée (les accords bilatéraux entre la France et certains pays maintiennent une partie de la population dans une dépendance qui peut s’avérer dangereuse. A cet égard, l’exemple du Maroc est éloquent ! La « marocanité » se transmet de père en fils et induit automatiquement l’appartenance à l’Islam. Un citoyen français qui a dans sa ligné un marocain est donc automatiquement sujet de sa majesté, pouvant se voir appliquer la législation étrangère en cas de litige ou de délit au Maroc. De plus, il est automatiquement régi par la charia qui organise même ses funérailles).


- S’intéresser aux associations loi 1901, qui servent souvent de couverture à des associations cultuelles –gestion de mosquées, …-, voire intégristes. Les associations cultuelles disposent d’un statut particulier, celui de 1905. Les financements doivent revenir aux associations culturelles comme le prévoit la loi. Hélas, aujourd’hui, un nombre important d’associations cultuelles usurpent le statut associatif de la loi 1901 et contournent ainsi la loi de séparation des églises et de l’Etat. Il est incompréhensible dans notre pays laïque, de voir le culte quel qu’il soit, géré par une association sous la loi 1901. Or c’est le cas de l’UOIF/MF, fédérant plus de 200 mosquées et émettant des fatwas, ou des CRCM –Conseils Régionaux du Culte Musulman-, et enfin du CFCM qui fédère les CRCM. Cette pratique dure depuis plus de 20 ans et permet aux associations religieuses de jouir de financements publiques en toute légalité.


- Exiger du CFCM de la transparence, notamment par l’édition (à l’initiative du CFCM) d’une charte du « français-républicain musulman », qui serait distribuée à tous les imams,

- Exiger du CFCM la totale adhésion au projet de formation d’Imams en France,

- Exiger du CFCM d’imposer le français comme langue officielle de prêche.


Usurpation de l’Anti-racisme et droits de l’homme au service de desseins intégristes et communautaristes


Les islamistes ont trouvé auprès d’organisations de défense des valeurs humaines et du « droit à la différence » (communautarisme), un levier d’action pour saper les valeurs de la France et de la République unitaire et faire accepter des lois d’exceptions pour la communauté musulmane. Alliées objectives des islamistes dans le même but de saper les valeurs de la société majoritaire, les organisations soi-disant anti-racistes, souvent animées par un projet révolutionnaire d’extrême-gauche, et qui agissent de concert politiquement et associativement avec les Frères musulmans, dévoient les valeurs qu’elles sont censées défendre, tout en jouissant d’une puissance quasi-institutionnelle et de subventions publiques inacceptables et indues. Comme nombre d'associations loi 1901 d'ailleurs qui détournent le culturel, avec des dons publics même, au profit d'un prosélytisme politico-religieux totalitaire hostile à nos sociétés et lois en vigueur.


Nous ne pouvons pas continuer à laisser des associations comme le, le CCIF, le MRAP ou la LDH et autres nouveaux "antiracistes" pro-islamistes indigénistes ("racisés", etc) jeter l’anathème sur les libre-penseurs, les laïques ou les religieux non intégristes, notamment en faisant systématiquement condamner ou harcelant juridiquement et médiatiquement ceux qui sont accusés « d’islamophobie », concept inventé par L’Ayatollah Khomeiny durant l’affaire Salman Rushdie et qui consiste à faire taire et à empêcher la liberté d’expression en matière d’islam. Toute la stratégie des Frères musulmans consiste à faire ce type d'association et d'amalgame visant à "paranoïser" et donc séparer les Musulmans du reste de la communauté nationale qu'il est au contraire urgent de réconcilier, unir et réunir.


La lutte contre le racisme et pour les droits de l’homme ne peut être confiée à des organisations qui l’exploitent à des fins privées ou politiques et qui instrumentalisent les lois existantes pour instaurer en France un délit de blasphème et un rétablissement de la censure religieuse en mélangeant deux concepts distincts, la religion et le racisme, puis en faisant passer la soi-disant "islamophobie" pour une forme de racisme. Nous proposons par conséquent qu’il soit mis en place une certification ou habilitation à destination des organisations souhaitant combattre le racisme ou défendant les droits de l’homme. L’idée est d’imposer des critères suffisamment forts pour enrayer toute usurpation de ces hautes valeurs humaines. Il est urgent de supprimer toute subvention publique à ces associations dites anti-racistes alliées des associations subversives islamistes ("islamo-gauchisme") qui sont tout sauf objectives et surtout liées à l’extrême-gauche indigéniste la plus anti-occidentale, antisioniste, pour ne pas dire anti-juive, et également la plus anti-française.


En guise de conclusion


L'idée d'un Islam de France et notre proposition d'une Charte de l'islam de France non-négociable ne participent pas d'une "naïveté", comme le croient certains anti-islamistes caricaturaux qui ne croient hélas même plus à la possibilité d'un islam des Lumières ou simplement compatible avec la République. Nous n'avons pourtant pas le choix, car nous devons proposer une voie du juste milieu à nos compatriotes musulmans qui ont le droit de pouvoir vivre la foi de leurs pères de façon privatisée, éclairée, humaine, sans être pris en otage par les islamistes qui veulent faire d'eux une communauté séparée et hostile. Ne tombons pas dans le piège de cette fracture. Même si l'islam des Lumières n'existait pas, notre devoir serait de l'inventer afin de permettre le vivre-ensemble et de préserver l'unité de notre Nation.


Interrogé sur cette Charte, Abdelrahim Ali, président du CEMO, précité, et auteur de nombreux ouvrages sur les Frères musulmans, approuve l'idée d'une Charte de l'islam de France qui fixerait des limites claires et interdirait ce qui dans la Charià la plus rétrograde chère aux fréro-salafistes menacerait la démocratie française. "Le droit islamique n'est pas figé pour moi, et la spiritualité prime sur la politique, dont elle doit être séparée. Je dis souvent aux musulmans: si vous voulez vivre en France, vous devez être laïcs, et si cela ne vous plaît pas, ok, rentrez chez vous", nous livrait-il dans un langage sans concession alors qu'il est lui-même croyant assumé. "J'affirme en effet qu'un musulman croyant peut et doit accepter la laïcité, poursuit-il (...). Il est faux de dire qu'un musulman ne peut pas s'intégrer à des lois non musulmanes. S'il a une foi saine, privée, non politisée, il peut la vivre sans réclamer d'exceptions juridiques et communautaristes et sans ennuyer personne et vivre de la sorte en harmonie avec des lois en vigueur non-musulmanes, avant tout laïques, donc faites pour faire vivre ensemble croyants ou non croyants de toute religion. Le gouvernement français a été jusqu'à maintenant bien trop laxiste. Il devrait expulser sans remords tous les gens qui veulent appliquer la Charia en France et/ou refusent la Laïcité et les lois républicaines. Ces musulmans manipulés par les Fréristes doivent comprendre que la constitution et les lois laïques elles-mêmes sont un bienfait pour eux et leur foi, car les lois des pays démocratiques sont protectrices de la foi de chacun, la laïcité étant à distance égale de toutes les religions". On ne saurait être plus clair.


Pour approfondir cette question, qui va être débattue dans les médias et l'assemblée nationale le 9 décembre prochain, lors de l'examen du projet de loi gouvernemental contre l’islam radical et les “séparatismes”, visant officiellement à « conforter les principes républicains », le Centre d'Etudes sur le Moyen Orient codirigé par Ahmed Youssef et Abderahim Ali, organiseront la veille, au siège du CEMO, un colloque en présence notamment de la sénatrice Jacqueline Eustache-Brinio, rapporteur de la Commission d'enquête sénatoriale sur la radicalisation islamiste, d'Yves Thréard, directeur-adjoint du Figaro, ou encore d'Emmanuel Razavi, co-auteur du livre Le Projet, la stratégie de conquête et d'infiltration des Frères musulmans en France et dans le monde. L'idée sera notamment de parler du projet de loi macronien, apparemment plein de fermeté et de lucidité, mais encore loin d'avoir débouché sur des actions concrètes, notamment la plus importante d'entre elles: interdire une fois pour toutes, comme vient de le faire l'Autriche, les Frères musulmans et mettre hors-la-loi l'idéologie islamiste en elle-même, dont l'appartenance et la diffusion des thèses constitueraient des délits sévèrement punis. On en encore très est loin, mais il n'y a pas d'autre issue. Étonnement, avant l'Autriche, ce sont deux pays arabo-musulmans, les Émirats arabes Unis et l'Egypte, qui ont banni les Frères musulmans considérés comme une organisation terroriste. L'Europe culpabilisée a encore du chemin à faire, mais ce simple fait prouve que combattre l'islamisme radical n'a rien à voir avec le "rejet de l'islam" comme foi ou même des musulmans et du monde musulmans, ses premières victimes.

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