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Alexandre del Valle : En Syrie, les minorités alaouite, chiite et chrétienne massacrées

Récapitulons les évènements : le 6 mars, un ex-cadre militaire pro-Assad chiite, Reith Dalla, issu de la fameuse 4 ème division, probablement lié à l’Iran et au Hezbollah, accompagné d’hommes du chef de guerre alaouite Souheil Hassan, alias « Le Tigre », a voulu punir des forces de sécurité islamistes trop présents dans les zones alaouites et à l’origine d’exactions contre les minorités. Ils ont ensuite tenté de reprendre le fief ex-baathiste de Kadmous et d’autres zones de la côte syrienne, pensant mobiliser les Alaouites manifestant contre le pouvoir depuis des semaines.





En réaction, les forces de sécurité de Damas ont envoyé des milliers de sunnites tuer des alaouites, en utilisant des légions jihadistes internationales venues d’Idlib et des groupes islamistes pro-turcs issus de l’Armée Nationale Syrienne (ANS) soutenue par la Turquie. Après l’annonce de la fin de « l’opération sécuritaire », qui n’aurait visé qu’à réprimer la rébellion, Joulani a promis des enquêtes.


Mais en l’absence d’observateurs internationaux, la chance de punir les criminels de civils est d’autant plus nulle que les témoins attestent que le sale travail commis par les jihadistes a été fait sous les yeux des forces de sécurité, elles-mêmes composées de jihadistes du HTS ou de groupes proches de l’ANS.


Le 7 mars, version syrienne du 7 octobre israélien


Le pogrome a frappé 40 localités peuplées de minorités dans l’Ouest syrien et dans la vallée de l’Oronte. Parmi les victimes, femmes, vieillards, ex-opposants au régime de Bachar et mineurs ont été visés de façon indiscriminée. Nombre de massacreurs sont des jihadistes tchétchènes, ouïgours, européens, maghrébins, ou centre-asiatiques venus depuis leur fief d’Idlib, d’où Joulani est venu faire tomber Assad.



 
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